Bienvenue à

Le Deal du moment :
Cartes Pokémon : la prochaine extension ...
Voir le deal





Laurence Wilkinson
IRL
INRP
STATS
Laurence Wilkinson
# 20.11.22 14:34
Hors rp
Macho Men  100_1010
Pseudo et pronom : Antagoniste (Il)
 ▬ Où as-tu connu VM: ICI Un petit moineau me l'a soufflé.
 ▬ Double compte : Oui.
 ▬ Connaissez-vous bien une des trois villes du forum ? : Paris, parce que j'y vis. Et Bxl un peu.
 ▬ Avez-vous déterminé comment et si votre personnage aura des liens avec ses autres vies ? Disons que ce sera en arrière-plan, vous verrez.
 ▬ Une dernière chose à dire ? : Plein d'Amour sur vous.


Laurence Wilkinson
Macho Men  C8t7
Surnom : HiIamLaw (pseudo)
 Groupe : Neutre
 Age :25 ans
 Nationalité : Québécois.
 Sexe & genre : Ce n'est pas évident ? [Incel][Homme cisgenre]
 Orientation : Laurence est persuadé que les femmes le détestent, et qu'elles sont incapables de voir le véritable Mâle Alpha qu'il est. Mais si ! Vous savez, dissimulez sous cette couche de Troll et de Misogynie. En vérité, c'est lui qui ne les regarde pas vraiment, et qui préfère * les mâles alpha *
 Situation conjugale :Incel (oui)(bon en vrai il n'a jamais eu personne dans sa vie)(peut-être en école primaire)(à ses dépends)
 Travail : étudiant en marketing
 Revenu : Papa paye son joli appartement, et les courses. C'est le fils d'un diplomate.
 Particularité(s) : Incel [mâle bêta]. En résumé, Laurence fait partie d'un mouvement que l'on peut qualifier de terroriste. Ce sont des hommes de 15 ans à 35 ans, qui * souffrent * de leur célibat, et qui se réunissent sur le net. Leur point commun ? Leur haine des femmes qu'ils rendent responsables de leur condition (ouin-ouin).
 Avatar :  OC de Meybisruiz
 
 Caractère :
 ▬  Confiance en lui aussi grande qu'un dès à coudre.
 ▬ Ne regarde pas les autres dans les yeux quand il leur parle.
 ▬ Impressionnable.
 ▬ Il a les mains moites.
 ▬ Asthmatique
 ▬ Porte des lunettes ou des lentilles.
 ▬ Il a la haine facile - de soi et de contre les autres
 ▬ Fils à papa.
 ▬ S'il rougit, il mord dans la seconde.
 ▬ Ce n'est * jamais * de sa faute, toujours celle des autres.
 ▬ Croit s'identifier au Joker de Heath Ledger.
 ▬ C'est un geek, et un gros trolleur.
 ▬ Incarnation ultime de la masculinité toxique.
 ▬ A des côtés masochistes.
 ▬ Son plus grand drame est d'être tellement dans le placard qu'il a fusionné avec sa vieille paire de converse, et son exemplaire de Conan le Barbare.

En Bref

 ▬ Connaissance des androïdes éveillés : Aucune connaissance sur leur état. Pour Laurence, les androïdes sont des machines, sans âme, sans consistance. Plus serviles et utiles que les femmes.
 
 ▬ Points importants de l’histoire/chronologie :

TW : mentions d'agression sexuelles, d'homophobie et idéologises masculinistes.

Laurence est né en 2034, c'est le petit dernier de sa fratrie. Fils d'un diplomate, et d'une décoratrice d'intérieur, il vit dans le luxe.

Néanmoins, tout ne se passe pas très bien dans sa maison. Sa mère et son père ne s'aiment pas vraiment, et restent ensemble uniquement pour ne pas faire de bruit. Sa mère, malgré tout, disparait du jour au lendemain. On raconte qu'elle s'est enfuie avec la femme de ménage. Laurence a 12 ans à l'époque. Son univers s'écroule, et à force d'entendre des mots peu reluisants sur sa mère, il commence à la détester ; on peut dire que c'est le début de sa haine des femmes.

En vérité, Laurence ne lui pardonne pas de l'avoir abandonné. Coincé entre 2 frères aussi beaux qu'ils sont brillants, et un père réactionnaire, cela débute sa descente aux enfers. L'adolescence, les premiers émois, le malêtre. Il commence à s'automutiler vers ses 13 ans, après que l'un de ses frères mentionne son intérêt * trop * spécifique pour un acteur. Laurence en était * fou *, à regarder en boucle ses films, à parler de lui, et à * prétendre * qu'il aimerait être * comme * lui.

Laurence est habitué à ce que ses frères ramènent des filles chez eux, souvent ivres pour « s'amuser ». Quand il a 16 ans, ils l'invitent même à les rejoindre pour faire de lui « un homme ».

Rien ne se passera, même si la fille était * consentante * et qu'il était * censé * le vouloir. Le traumatisme n'a jamais été exprimé, mais c'est à partir de là qu'il a commencé à s'alimenter de pensées absurdes. Entre la pression que ses frères exercent sur lui, et son incapacité à * conclure *, il finit par se persuader que la fille s'était mal comportée avec lui. Il traîne sur des forums comme Reddit, Twitter, où d'autres garçons comme lui rendent les femmes responsables de leur célibat/virginité.

Dans une soudaine volonté de se lier avec lui, ses grands frères tentent de l'amener plusieurs fois à la salle de musculation à ses 17 ans . Laurence ne tiendra pas 10 min, non pas à cause de sa condition physique désastreuse, mais parce que se retrouver avec des hommes aux physiques aussi bien avantageux que diversifiés, lui noue le ventre.

Laurence termine péniblement l'école, ses notes chutent toujours plus, et à 18 ans, il constate qu'il ne sait pas quoi faire de sa vie. Il reste un an à ne rien faire, ou à passer ses nuits derrière les jeux vidéos. Il stream parfois ses parties, où il part dans des délires réactionnaires. Il se fait strike plusieurs fois.

Laurence sort peu de chez lui, ou dans de vaines tentatives de se lier avec les autres quand ses frères le tirent de sa chambre. Plusieurs fois, il finit ivre, à insulter les femmes de tous ses malheurs. Quand il frappe la serveuse parce qu'elle refuse ses avances, son père lui fait comprendre qu'il le mettra à la rue s'il continue ses *  conneries *.

Il essaye plusieurs fois la fac, dans des domaines différents, et il échoue à chaque fois.

Aujourd'hui, Laurence est en deuxième année dans une école privée, en Marketing. C'est un élève isolé, peu sociable, qui peine à prendre la parole en public. Il a son propre appartement, où il passe une partie de son temps à boire, ou à se couper. Il n'a jamais mentionné l'automutilation à qui que ce soit, mais les cicatrices sont si nombreuses qu'il ne peut plus le faire sur les bras. Désormais, il se défoule sur ses cuisses.


 
 ▬ Capacités spéciales :
Dernier fils d'un grand politicard, Diplomate dépêché chez ces * sauvages * en Alaska. Cela lui permet :

De se comporter comme la pire des enflures, sans être inquiété par les autorités.
De boire à l'oeil dans les clubs privés.
D'avoir une excellente sécurité sociale, utile quand on fume autant en étant asthmatique.
D'avoir le dernier ordinateur à la mode, et de pouvoir s'en vanter.
De financer ses études à l'université, malgré les échecs scolaires.

Malgré tout cela, force est de constater que Laurence a le * charisme * d'une huître. N'admets pas d'avoir besoin d'un psychiatre, et de n'avoir jamais rien dit sur ce qui le tourmente. Il a grandi dans un milieu viriliste, LGBTphobe et misogyne. Il est condamné à vivre dans l'ombre de ses deux frères, et à porter des manches longues même en été.


Mental et physique

TW : automutilations, idéologies virilistes et misogyne.

Contrairement à ce que Laurent affirmait, il n'avait jamais touché à une arme de sa vie.

Et c'était tant mieux.

Son existence se tenait sur le fil de rasoir, menacé de basculer dans le vide, à la moindre pensée intrusive. Souvent, dans les vapeurs de l'alcool, alors que sa chemise collait à sa peau, et que la sueur faisait luire son front, il se rendait dans les toilettes pour se cacher. Avec le temps, Laurence avait élaboré tout un tas de techniques pour s'éclipser. Accomplir ce geste honteux, presque comme un devoir, un pacte de lui à lui. La montée d'adrénaline, le sang qui perle sur ses cuisses, goutte par goutte. La vague d'endorphine suivant la douleur, puis ses pensées ; elles coulent. Son esprit se gonfle, puis soupire, alors que sa chair abîmée expire le liquide écarlate.

Une partie de lui se détestait d'aimer ça.

Un peu comme ses yeux gris, qui dégringolaient le long des torses musclés des acteurs des films pornographiques qu'il visionnait en abondance. Comme pour se rassurer, comme pour chercher des réponses à ses interrogations. Consommer pour prétendre aimer ça. Une forme de thérapie pleine de non-sens.

Laurence n'était pas très beau. Quand il tombait sur le meme « Chad Vs Virgin Boy », il ne pouvait que trouver des similitudes avec le dessin mal fait du gringalet. Mâle bêta, entouré par des Alphas qui sentaient bons, et qui avaient la mâchoire carrée.

Parce que la sienne - de mâchoire - ne l'était pas. Aucune courbe virile pour souligner ses lèvres minces, juste un visage émacié par l'alcool et des yeux fatigués. Il tentait de prendre soin de son apparence, plus pour plaire que par véritable plaisir. Peut-être espérait-il se pardonner des entailles sur sa chair.

Des cheveux blonds, rasés sur les côtés, enduits tous les matins de gel pour garder sa mèche droite. Le front haut, légèrement dégarni sur les tempes, qui ne témoignaient pas de pensées sympathiques à l'égard de l'autre sexe. Quand Laurence s'inspectait dans le miroir, c'était d'un oeil féroce. Il était son propre adversaire, à jauger de sa force absente. Pas de muscles, et un peu de gras sur le ventre et les hanches. Il n'était pas très grand, souvent caché sous des vêtements de bonne qualité, respirant la bourgeoise dont il se vantait.

Les oreilles un peu décollées, les pieds plats, et la tête souvent rentrée dans les épaules. Une voix qu'il espérait rendre plus grave avec la cigarette, depuis que l'un de ses frères en avait moqué les accents fluets. Laurence était un mélange d'os et de gras, d'entailles et de peau moite. Il avait un peu d'acné, la chair luisante. Le charisme d'une huître, ou d'une moulée échouée sur son rocher. Et qui laissait, alors sans rien dire, les vagues d'une vie qu'il détestait le frapper.

Sans rien dire.

Subir plutôt que vivre.

Sur sa main droite, il avait gardé des cicatrices de la fois où il avait donné un coup de poing dans son miroir. Laurence se souvenait de la douleur brûlante, des éclats enfoncés dans ses phalanges. Le frémissement qui descendait le long de sa colonne vertébrale. Chez lui, il y avait quelque chose de profondément malsain. Que ce soit dans les aspérités de sa personnalité, à baigner dans une toxicité qu'il entretenait grâce à internet. Un avenir moins brillant que son front, entaché par des idées noires. Laurence, à force de s'abreuver de discours d'Incels et masculinistes, était incapable de voir les mains qu'on lui tendait. Alors il marinait dans son malaise, dans sa haine de soi et des autres, à se couper en silence pour évacuer le stress.

Le jeune homme se définissait par toutes ses haines, des femmes, des gays, des étrangers. Et elles ne lui appartenaient pas pourtant ! Une famille réactionnaire et conservatrice, assurant sa survie dans un monde où de son point de vue, les lois n'étaient que des suggestions.

Ses frères ridiculisaient ses accès de rage, sans oser s'imaginer que Laurence prétendait

Avoir déjà tenu une arme.

Dans ses fantasmes tordus, peut-être, où il prenait plus de plaisir à imaginer faire du mal aux femmes qu'à les aimer.

Comme un homme devrait le faire.


informations en vrac
Laurence mesure 1m68 pour une cinquantaine de kilos - Il est du genre "skinny fat" ; s'il parait mince, il a un peu de gras sur le ventre et les hanches - C'est peut-être pour ça qu'il se cache dans des vêtements trop grands - Son style vestimentaire fait clairement petit bourgeois - Il peine à associer les couleurs ensemble, mais on le verra souvent avec du bleu ou du gris - Cachet d'aspirine, avec un peu d'acné, et des tâches de rousseurs sur le nez, ainsi que dans le cou - Il est à son sixième compte Twitter - Il se fait bannir régulièrement pour les propos qu'il tient - Son activité favorite est d'aller insulter les militant·es féministes et queers - Se faire bloquer pour lui est une victoire - Il a harcelé un jeune homme sur les Réseaux Sociaux - Un Pakistanais qui faisait de la musculation, et montrait ses entraînements sur Tik Tok - Laurence se croyait intouchable - Laurence en était obsédé - Jusqu'au jour où le gars en question l'a retrouvé après son cours de Japonais, et l'a plaqué contre le mur, en lui disant de ne pas recommencer - Ce n'était pas * si * désagréable - Laurence continue de le follow, mais ne dit plus rien. - Il a été arrêté plusieurs fois, notamment pour des petites bagarres dans les bars, et son état d'ébriété courant - Il est alcoolique dans le déni - Mais comme boire du Whisky en regardant Fight Club lui donne un air savant et viril, ses frères et son père ne disent rien. - Il perd un peu ses cheveux, à cause du stress - La plupart du temps, il porte des lentilles de contact - Il est myope et asthmatique - Si League of Legends existe toujours en 2059, il doit collectionner tous les skins et être coincé en Gold IV - Il joue beaucoup, mais il n'a pas un très bon niveau - On entend sa salive, quand il parle et il l'avale souvent - Il adore les animes et les mangas, il connait l'univers de Jojo sur le bout des doigts - Mais ce n'est pas * du tout * pour les mecs musclés de l'oeuvre (il adore Jotaro) - Il a lu Berserk, il adore Guts - S'intéresse forcément au Cryptomonaie et aux NFTs - Il n'est pas très beau ni charismatique - Il a de jolies mains - Qu'il cache sous ses chemises pour ne pas qu'on voie les entailles - Elles enflent sur ses cuisses - Il utilise une lame de rasoir, de la marque Wilkinson - Il est accro - Ne demandera jamais de l'aide. - Fume des gitanes - Regarde le football américain, même s'il déteste ça - L'a d'ailleurs pratiqué ado pour faire plaisir à son père - Il aurait préféré faire du théâtre - Son rapport au sexe est bancal, entre fantasme et dégoût - Enfin, les filles le dégoûtent surtout - Il est vierge, et correspond à 2000% au cliché du Chad vs Virgin Boy.


Histoire et vie présente


TW : mentions d'agressions sexuelles, d'automutilation, d'homophobie, psychophobie, putophobie. Bcp de sel et de mauvaise foi, et de vulgarités.


Souvent, Laurence se demandait pourquoi son père était contre l'IVG.

S'il regrettait sa venue dans ce monde.

Oh. Il ne le disait pas * clairement *, il l'exprimait dans ses longs regards * silencieux *, alors que Laurence sentait le poids de son héritage sur ses frêles épaules. Quand il constatait durant leurs rares dîners ensemble, combien ses frères réussissaient tout ce qu'ils entreprenaient, et que lui pataugeait dans la vie.

L'une des plus grandes peurs de Laurence était que son père découvre les cicatrices.

Peut-être que s'il les voyait (un jour), il lui dirait qu'il avait honte qu'il soit son fils.

Le silence de son père était la chose la plus horrible au monde. Parce qu'il agissait comme s'il n'existait pas. Une ombre dans le paysage, vaguement désagréable, mais dont on peut nier l'existence. Alors quand tous les quatre se retrouvaient réunis autour de l'immense table, Laurence fixait ses mains et son assiette. La tête pleine de fantasmes de prendre le couteau et de se le planter * profondément * dans le cou. Même ses frères n'étaient pas à l'aise avec le patriarche.

Son père ne critiquait plus ses mauvaises manières depuis longtemps. Alors Laurence clapotait sur son smartphone des horreurs sur Twitter. À destination des femmes et des LGBTrucs, plutôt que de parler avec sa famille. Parfois, il retenait un sourire.

« Je suis autiste, connard. »

Laurence qui avale sa salive serre la mâchoire pour ravaler son air satisfait. Et qui répond sur Twitter :

« Ta place est chez les fous, alors. »

L'impatience lui lançait des fourmis dans le ventre : allait-il se faire bloquer ? Ou bien insulter ? Un jour, l'un de ses frères lui avait balancé qu'il était * une sale petite pute en manque d'attention *. Il s'en fichait, tant qu'il avait ce qu'il désirait. Tous les moyens étaient bons pour troller l'autre, le jeter dans le désespoir.

Se sentir supérieur, lui qui était si petit et fragile face aux autres.

Son père se racle la gorge, Laurence qui se redresse. Fait mine de s'intéresser à la conversation.

Malgré le titre, malgré l'argent, la vulgarité bavait du coin de sa bouche quand il échangeait avec ses frères. C'était ainsi entre eux depuis qu'il était en âge de marcher : des coups, quand ce n'était pas des remarques vindicatives. Pour son père, c'était presque normal que les deux autres jouent à l'étouffer sous un oreiller, tout en le traitant de * sale petite pute en manque d'attention *.

S'il osait faire une crise d'asthme.

La respiration de Laurence, d'ailleurs, elle était toujours malade et sifflante. On sentait que ça venait depuis sa poitrine, remontait le long de sa gorge, et se coinçait dans son nez. Mais il fumait malgré tout, dans l'espoir de s'intégrer aux soirées de ses frères. Il sortait peu, si ce n'était avec eux. Dans des clubs de strip-tease, ou dans les bars. Parfois, ils plaisantaient en lui promettant de lui offrir un androïde pour « s'entraîner à tirer son coup avec une vraie femme ».

Alors qu'il ne pensait * fantasmait * qu'aux mains du mec qu'il avait harcelé sur le net.

Parfois, il * rêvassait * à leur première et unique rencontre. Aux bégaiements qu'il avait lâchés, entre deux respirations anarchiques, quand il l'avait planqué contre le mur et lui avait ordonné de ne plus recommencer.

Pourtant, ce n'était pas l'envie qui lui manquait.

* De recommencer. *

Le racisme transpirait dans les échanges entre son père et ses frères. Et Laurene, dont les yeux suivent leurs mains et leurs expressions pour se retrouver dans la discussion, ravale ses envies de se cacher dans les toilettes. Et de se couper.

Alors qu'il se contentait d'être un spectateur, par ici. Comme les fois où ses frères avaient organisé des fêtes à la maison * avec des filles *, à boire et se défoncer pendant les voyages d'affaires de leur paternel. Il avait le souvenir très net de la jeune femme qu'ils lui avaient présenté.

* Pour sa première fois *

Entre la musique, qui lui casse les oreilles, et les rires de ses frangins.

Son regard absent, semblable à celui d'un androïde déconnecté.

Et son incapacité à la lever.

Laurence soupira, faiblement, les yeux rivés sur ses poings désormais fermés. Sa chemise, cachée sous un pull bleu ciel, recouvrait jusqu'à ses phalanges. Il savait que plus le temps passerait, moins il ne pourrait devenir proche de quelqu'un. À cause d'elles.

À cause de lui.

Maintenant, il s'attaquait à ses cuisses. Parce que continuer sur ses bras devenait trop dangereux * douloureux * Peut-être qu'il pourrait toucher une veine * mourir *

Et si c'était mieux ainsi ?

Sa gorge était sèche, et les pensées noires revenaient. En vérité, Laurence avait très bien conscience qu'elles ne le quittaient jamais vraiment, elles faisaient partie de lui. Elles allaient souvent loin.

S'il avait une arme, il tirerait sur ces trois-là.

Quand on daigne enfin remarquer son existence, on lui parle de l'école. Laurence ne se rend pas compte qu'il dissocie, et il faut que l'aîné claque les doigts devant lui pour qu'il se raccroche à la réalité, tout en sffilant. Comme s'il voulait attirer l'attention d'un clébard.

Laurence se racle encore la gorge, puis il se concentre pour s'exprimer d'une voix claire.

Il repensait à l'oral de la semaine dernière, à la sueur qui s'accroche dans sa nuque, et son t-shirt qui se colle à son dos. Il déteste ça. Parce qu'il ressent tous les jugements des autres sur sa face luisante. À devoir hausser le ton, avec sa voix qu'il trouve toujours trop fluette.

Pas assez viril.

Ses cicatrices brûlaient, grattaient. Le stress lui donnait tout un tas de pensées * incohérentes *.

Mais il arrive, plus ou moins à dire que tout va bien.

* Il ment *

Il ne va jamais bien.

Laurence se demandait pourquoi son père était contre l'IVG, alors qu'il regrettait sa naissance. Il était persuadé de ça, depuis le jour où il lui avait fait part de sa déception. Parce qu'il avait été embarqué par la police. Pris dans une bagarre pour avoir frappé une serveuse dans un bar.

Parce que son frère lui avait soufflé qu'il n'aurait jamais le cran de la draguer * lui mettre la main au cul *

Le pire, c'était lui qui avait été le plus blessé dans cette histoire. Elle lui avait envoyé son poing dans le nez, et il avait senti la douleur irradier pendant des jours. Heureusement que son père n'avait jamais su qu'il avait harcelé ce mec sur le net. Peut-être que son jugement aurait été pire.

* Tu serais pas un sale pédé refoulé ? *

Laurence avale sa salive, il parvient à donner des réponses * satisfaisantes *, sans jamais prononcer la vérité. Parfois, il peinait à sortir de son lit, et il s'imaginait juste se jeter dans le vide. Ses draps étaient souvent tachés de sang, à cause des entailles qui se rouvraient.

La dépression le dévorait petit à petit. Laurence savait que son avenir était sans espoir, un jour, ça irait pire.

* Ça ne pouvait pas aller mieux *

Ce n'était pas de sa faute. C'était celle des femmes. À ne jamais se retourner sur lui, quand il les fixait sans ciller pendant plusieurs secondes. À se demander pourquoi son coeur ne s'emballait pas devant leurs courbes. C'était de la faute de cette pétasse, elle avait refusé ses avances, et il était devenu la risée de ses frères.

Il frappe * comme une pédale *, c'est ce qu'ils lui répétaient depuis tout petit. Quand il osait leur rendre les coups, les claques derrière le crâne, les bousculades. Quand il se faisait maîtriser sans le moindre effort de leur part.

Et puis, Laurence * c'est le prénom d'une meuf *

T'as vraiment rien pour toi, * pauvre mec *

Et la vie reprend son cours. Son père ne lui accordera pas un autre regard de la soirée, alors que lui retourne sur son smartphone. Rouvre twitter, sourit, enfin.

Ouais, il a été * bloqué *

Par ce mec, ou cette meuf, peu importe.

Se ferme toutes les portes de lui-même, sans jamais s'apercevoir de la vérité. Pourtant, c'était tellement évident. Et Laurence, à garder les paupières toujours closes, ne voyait pas qu'il allait droit dans le mur. La souffrance suintait de tous les pores de sa peau.

Il détestait les femmes. Il leur en voulait de ne pas être attiré par elles.

Et c'était un sentiment de culpabilité horrible. Peut-être qu'un jour, ça irait mieux. Qu'il allait se réveiller de ce cauchemar, et se rendre compte qu'il pouvait les contempler. Leur sourire avec sincérité, sans rien fausser.

Sans doute que ses frères avaient raison, fallait qu'il aille voir une pute pour se décoincer.

Ouais.
Laurence Wilkinson
IRL
INRP
STATS
Laurence Wilkinson
# 20.11.22 14:36
Chad Ken Haucouteau  
Macho Men  E1dn
Surnom : Chad, Mâle Alpha, Ken, bref, tout ce genre de sobriquets ridiculement virilistes.
 Mythe : Incarnation du Mâle Alpha, du meme et de Ken (pas le survivant)
 Age : Plus de cent an, il parait en avoir 45.
 Nationalité : Plastic-land (européen)
 Sexe & genre : Homme cisgenre
 Orientation : Centriste
 Situation conjugale  : Homme à femmes, divorcés de multiples fois.
 Travail : Professeur de sport dans un lycée bourgeois.
 Revenu : Pas suffisamment haut pour se payer un 30m² dans le 16e.
 Particularité(s) : Sourire Colgate qui fait fondre tout le monde.
 Avatar : Bruce Wayne

 Caractère :
 ▬ Pas très malin.
 ▬ Ne jure que par la musculation.
 ▬ Vraiment : vaut mieux cacher son coeur sous un tas de muscles !
 ▬ Mais il a un fond bienveillant.
 ▬ Protecteur.
 ▬ Il sait se remettre en question.
 ▬ Chad est un cliché, qui a conscience de cela.
 ▬ Peine à évoluer avec son temps.
 ▬ Par contre, utilise les pronoms.
 ▬ Il fait des efforts quoi.
 ▬ Responsable.
 ▬ Inspire la confiance.
 ▬ Difficile à contrarier.
 ▬ Serein.
 ▬ Empathique et instinctif.
En Bref

 ▬ Connaissance des mythes : Chad fait partie des Mythes de la Pop-Culture. S'il n'est pas très « ancien », force est de constater qu'il a toujours plus ou moins existé. Avant de prendre forme, il était un concept. Celui de l'Homme, grand, beau, viril jusqu'au bout des poils d'aisselles. Il a été le fantasme de moult auteurs, d'Achille à Ulysse, de César à Brad Pitt, naviguant dans l'air de son temps. Ces caractéristiques, mouvant d'époque en époque a sculpté son être jusqu'à sa vraie naissance. S'il jouit d'une aura masculine, Chad n'est pourtant pas très à l'aise avec l'hypersexualisation qui est faite de ses abdominaux, ou de son torse saillant. Il se fait un peu trop vieux.

Au sein de la société des Mythes, Chad est bien intégré. Quoiqu'il soit souvent moqué pour son côté naïf, et ses vieilles manières. Du reste, Chad considère avoir une espèce de dette envers l'humanité. Dans le sens où il est leur création, mais l'évolution des moeurs l'inquiète. L'essor des Réseaux Sociaux charrie des relents misogynes et homophobes qu'il n'apprécie pas. Il est symbolisé par un Meme sur le net, le présentant face à un garçon gringalet, par une communauté d'Incels, il espère pouvoir changer les choses. À sa manière.

D'où sa chaîne Tik Tok.

 
 ▬ Points importants de l’histoire/chronologie :

À l'origine, Ken - la poupée - a été créé en 1961. Pourtant, Chad en tant que concept est vieux comme le monde.

Son existence en tant que telle a émergé durant la Première Guerre mondiale, en Angleterre plus précisément. Cela est dû à une forme de propagande, présentant des affiches colorées avec un message « accrocheur ». Le but était de recruter des civils, véritables hommes d'action prêts à défendre le pays ! L'imagerie militaire a donc encouragé sa naissance. La Seconde Guerre mondiale n'a fait que la renforcer, plaçant l'homme américain en véritable héros de guerre.

De cette époque, Chad conserve peu de souvenirs. En vérité, il en a été traumatisé. Il maudit son image, celle que l'humanité lui a construite pour servir des buts aussi sanglants que les guerres. Quand Ken est né en tant que tel, celle-ci s'est adoucie.

C'est toujours ainsi avec ce qu'on se fait de la virilité. C'est un effet de mode. Chad a aussi bien porté les cheveux longs que le crâne rasé, il s'est transformé sans cesse pour correspondre aux clichés de l'Homme. Il est un idéal à atteindre, et il ça le peine.

Oui, Chad se plaint d'être beau.

Quand Chad a eu suffisamment conscience de lui-même, il a essayé de se mêler à la vie humaine. C'est dans les années 70 qu'il est devenu mannequin, entre autres. Le fait que son apparence se base principalement sur les canons de beauté de son époque lui a donné une excellente carrière.

Il parait même qu'il a joué dans un James Bond dans « Rien que pou vos Yeux », en se faisant appeler à l'époque Rodger Moure.

Des évènements violents où de jeunes hommes blancs impliqués ont joué sur son moral. Par exemple, après Columbine, Chad a décidé de se retirer un temps de la vie humaine. Il s'est senti responsable, alors qu'il ne savait rien d'eux. C'est toujours ainsi, il se sent comme un père pour les garçons de cette tranche d'âge. Il a essayé de donner un sens à sa vie, si bien qu'il a erré avec des hippies pendant une dizaine d'années. Au final, comme il ne vieillissait pas, et qu'il ne voulait pas attirer de soupçons, il les a quittés en 2008.

Depuis, Chad a trouvé une sorte d'équilibre. Les Réseaux Sociaux l'ont sensibilisé un peu au féminisme, et aux questions LGBT+. S'il se sent perdu face à tout cela, en bon boomer qu'il est, il fait des efforts. Désormais, il cherche à montrer un peu de positif dans la vie des jeunes garçons qui l'ont érigé en modèle. Il est professeur de sport à Henri IV, figure à la fois d'autorité et de bienveillance, il tient une chaîne Tik Tok. Dedans, il donne aussi bien des conseils en séduction que sur la musculation.

Bref, Chad essaye de faire rentrer dans le crâne des Incels qu'un homme « alpha », c'est avant tout un homme qui respecte les autres.

 
 ▬ Pouvoirs/capacités spéciales :
Il est trop parfait : Chad correspond aux standards de beauté de l'époque. Par conséquent, son apparence est absolument magnifique, voire fascinante. Elle évolue avec les considérations sociales. Il se réveille de temps en temps en étant changé physiquement. Heureusement pour lui, être un homme d'une quarantaine d'années, avec des abdominaux, est une vieille chanson depuis un moment. Si un jour, les normes du genre se retrouvent bousculées, Chad serait « forcé » d'apprendre à se maquiller.

Oh. En vérité, il aimerait bien apprendre à se maquiller, mais il est un peu trop maladroit pou cela.

Chad a une excellente condition physique, qu'il entretient grâce à sa passion pour la musculation. Il ne tombe jamais malade. Néanmoins, en tant que véritable Chad, il fait « naturellement » attention à sa ligne et à ses consommations. Il n'est jamais dans l'excès, il ne peut pas être dans l'excès.

Son charisme inspire une confiance naturelle. Il encourage la confidence, plus particulièrement chez les jeunes hommes. Il est un modèle, un leader né !

Mais parfois, il aimerait bien qu'on arrête de le prendre trop au sérieux. Lui aussi, il peut se tromper.

Sa voix a quelque chose de reposant, son sourire attire les regards ; c'est comme un rayon de soleil dans une pièce plongée dans le noir.

Il sait parfaitement cuisiner, mais il n'est pas très doué avec la technologie.

Call Me Daddy
: Pourquoi les jeunes personnes veulent absolument finir dans son lit ?


Mental et physique
La routine de Chad était parfaitement huilée, encadrée par sa To-Do List. Il se levait à 6h27 du matin, et il préparait sa journée avec quelques exercices. L'on disait que l'avenir appartenait à celleux qui se levaient tôt ; si bien que le Mythe en avait fait son leitmotiv. Si autrefois, il avait apprécié paresser dans ses draps, accompagné de jolies créatures, ce n'était plus le cas depuis qu'il avait lu Miracle Morning. Chad, du haut de ses 45 ans d'apparence, et ses cent de vie, s'abreuvait de livres de développement personnel.

D'après lui, c'était une excellente façon de comprendre les humains, et s'adapter à eux. La modernité cherchait des solutions à des problèmes qui avaient été crée par le capitalisme. Ils manquaient de temps pour profiter de leurs vies ? Alors qu'ils se lèvent plus tôt !

Chad lisait tous les matins le journal, debout dans son petit appartement, une tasse de café dans la main. Les yeux bleus, rivés sur la ville, il prenait des nouvelles du monde et laissait ses pensées couler. Chad était un long fleuve tranquille, haut de son mètre quatre-vingt-six. Un corps entretenu, pensé pour être parfait. Une musculature que l'on devinait imposante, sous les pulls à col roulé qu'il portait. Des épaules larges, sur lesquelles on fantasmait redessiner ses veines, alors que lui se persuadait qu'elles étaient conçues pour supporter le poids des enfants.

Chad sentait le parfum de luxe, avec un soupçon de nicotine. Ses cheveux étaient coiffés en arrière, noirs comme la nuit, et son épais cou de boeuf se contractait quand il avalait sa salive. Sa pomme d'Adam était proéminente, son bassin large et ses fesses rebondies. Debout, dans sa cuisine, il incarnait le cliché du Mâle. Celui qui rendait les couettes des dames de quarante ans moites et chauds, celui qui encourageait les jeunes personnes à se glisser dans ses messages privés Instagram.

D'ailleurs, Chad alluma son smartphone. Il alla voir les commentaires sous ses dernières publications, les sourcils froncés. Ses arcades sourcilières étaient dessinées, l'angle carré de sa mâchoire ajoutait à son autorité naturelle. Parfois, il la trouvait trop prononcée et pas assez réaliste. Mais force était de constater que Chad n'avait rien de réaliste. Sa musculature était digne d'un héros de Shonen Manga, sa forme olympique était enviée par tous les dieux grecs du Panthéon. Néanmoins, sa libido n'était plus celle de Zeus.

Chad était partagé entre sa véritable nature, et ses envies de modernité. Il ne se retrouvait plus dans les archétypes vieillissants des mâles alphas. Il veillait sur les garçons qui le suivaient sur les réseaux sociaux, comme le père qu'il aurait aimé être. Pourtant, Chad était un parent sans enfant, vouer à ne rester qu'une figure ridicule sur le Net. Il essayait de rendre le monde meilleur, mais il souffrait de ce que son image renvoyait.

Il rêvait d'essayer le maquillage, quand il se rappelait de sa condition.

Dans le message privé qu'il avait reçu, il constatait que c'était toujours la même chanson. Il avait face à ses yeux, un nude envoyé par un gamin de vingt ans plus jeune que lui. Et qui l'appelait « Daddy ». À force de recevoir ce genre d'avance, Chad avait compris qu'il ne s'agissait pas là de vouloir de devenir son fils, mais plutôt la tentative de réaliser des fantasmes. Alors Chad répondit - vaguement blasé - qu'Instagram ne fût pas une plateforme dédiée à ce genre de rencontres, et demanda au garnement de faire plus attention.

Après tout, on ne savait pas sur qui l'on pouvait tomber, non ?

Un jour, on lui avait demandé sur Tik Tok comment il réagirait si l'un de ses enfants faisait son Coming-Out. Il lui avait fallu un petit moment pour comprendre la portée de sa réponse, et ce que son follower avait voulu sous-entendre. Avant de donner sa réponse, Chad avait fouillé son profil et il avait trouvé bon nombre de vidéos « cringes » sur les personnes LGBTs.

Vraiment, il détestait que son image n'attire que les Incels.

D'autant plus quand quelques jours avant, un élève lui avait fait son Coming-Out.

informations en vrac
Chad se trouve trop vieux pour Barbie - Même si dans le passé, il sortait avec des nénettes plus jeunes que lui, maintenant, il comprend le problème - Pourtant, il se fait draguer aussi bien par les filles que par les garçons - Pourquoi veulent-iels l'appeler « Daddy » ? - Il n'est pas biologiquement leur père ! - Très doué dans la drague, néanmoins - Il correspond au James Bond débonnaire, avec ses manières et ses allures - Nonchalant - Parfois, il aimerait pouvoir se faire de grosses fringales - Pourtant, il évite tous les excès - Hormis l'alcool - Il ne boit que du Whiskey de luxe - Parce que c'est ce qu'un homme du monde fait, voyons - Probablement hétéro, non, il doit être hétéro - Néanmoins, il est plus attiré par les belles âmes que par les jolies courbes - Être Monsieur Parfait le pèse - Ce n'est pas facile d'être beau, et d'attiré tous les regards - L'hypersexualisation de la société le dérange véritablement - Il n'aime pas qu'on voue un culte si fort à l'apparence - Au fond, Chad est un peu idiot, mais il a un très bon fond. - Si une jeune femme se fait siffler dans la rue, il reprendra celui qui l'importune - Très bon professeur au demeurant - Il est sévère, tout en respectant les limites de ses élèves - Il fait moins de cadeaux aux garçons - Par contre, ils se confient facilement auprès de lui - Fait soupirer d'envie les gamines et les professeur·es - Peut-être pas réellement intéressé par les relations au fond - Il lit avec des lunettes - Il sent le parfum de luxe, et fume des Gitanes - Il porte du brun et du noir, des costumes taillés sur mesure - Excessivement doué en sport, et dans tous les milieux qu'on dit "masculin". - Il arrive qu'il profite de sa beauté exceptionnelle pour avoir des ristournes dans les boutiques - Tactile, dans le sens protecteur - Fait des tractions lestées - Il a une hygiène parfaite - Adore faire le ménage et entretenir son appartement.

Histoire et vie présente
Chad s'en souvenait très bien.

Au départ, il avait songé qu'il n'était pas éduqué pour faire attention aux détails. Ou que c'était une question de générations. Mais depuis qu'il y avait eu Columbine, il avait simplement ouvert les yeux. La vérité, c'était que son monde gris s'était saturé de couleurs. Il fallait seulement bien regarder. Noter le moindre comportement inhabituel, et surtout, prêter une oreille attentive sans forcer. Lui aussi, il avait grandit ; longtemps, il avait mariné dans la masculinité toxique. Mais depuis quelque temps, la volonté des humains évoluait, et il suivait ce nouveau chemin avec un mélange d'excitation et d'appréhension. Au demeurant, Ken n'avait jamais eu de soucis dans sa virilité ; il ne s'était jamais senti attaqué par tous ces hommes qui se maquillaient. Au contraire, il les enviait.

Au départ, Chad avait fait comme s'il ne voyait rien. Cet élève, coincé, toujours, au fond du gymnase. À regarder les filles et les garçons s'affronter, sans trop savoir où était sa place. D'abord, Chad s'était persuadé que cela ne le regardait pas. Jusqu'à ce qu'il ouvre ses œillères. Ce n'est pas facile, surtout pour un être comme lui. Il était un homme, on ne l'avait pas éduqué à comprendre les émotions. Les siennes d'abord, et celles des autres. Puis, il s'était penché sur le problème.

Mais en était-ce vraiment un ?

Chad avait ouvert les yeux, puis il avait écouté les réflexions de ses élèves. Des rires qui se coincent dans la gorge des garçons, des filles qui parfois prenaient la défense de leur camarade. Les discours haineux retrouvés dans le fond des vestiaires. À Henri IV, il n'y avait que l'argent et la popularité qui comptait. On pouvait être marginal, même quand on était l'enfant d'un diplomate. Puis, Chad avait pris son courage à deux mains. En acceptant premièrement qu'il n'y comprenait rien, et que les interrogations étaient naturelles. Et surtout - surtout ! - qu'il fallait se renseigner.

Il avait tapé sur Google : comment faire avec un élève différent ?

En une soirée, Chad s'était sensibilisé aux gamins en situation de handicap, mais ce n'était pas réellement ça le souci. Il s'était leurré. Peut-être qu'il avait mal posé la question à Google, ou bien peut-être devait-il confronter son élève. Savoir ce qu'iel voulait, et savoir ce que lui, en tant que professeur pouvait apporter.

Chad donnait souvent des conseils en éducation, mais c'était l'hôpital qui se foutait de la charité. À l'instar d'enfants jouant avec Ken et Barbie, il aimait imaginer que ses élèves pouvaient être comme ses descendants. Il cherchait à laisser une marque positive en leurs coeurs. Alors il s'était demandé ce que le père de son élève pouvait ressentir. Il s'était projeté à sa place. La question était venue alors : comment faire pour ne pas lea braquer ? Il ne cherchait pas à blesser ce bout d'adulte en devenir, coincé entre les exigences sociales et sa véritable nature.

« Elle veut pas qu'on l'appelle Mathilde, M'sieur. »

C'était sorti d'un coup. Avant même que Chad ne trouve le cran d'affronter son élève. Des rires avaient suivi la remarque, les garçons s'étaient échangés des coups d'œil, entre deux réflexions que certaines personnes voulaient être spéciales en s'inventant des problèmes.

Et Chad, avait songé : c'était donc ça.

Paresseusement, le Mythe avait relevé ses yeux de son carnet de notes. Il avait fixé Mathilde-qui-ne-voulait-pas-être-Mathilde, et lui avait demandé de venir le voir à la fin du cours. D'un ton laconique, un peu blasé ; un souci dans sa communication. Il lui arrivait parfois d'être trop rude avec les autres, de ne pas être si transparent que ça dans sa volonté de bien faire les choses. Puis au final, alors que son élève avait essayé de se faire minuscule, Chad s'était glissé entre la porte et lui pour l'empêcher de s'enfuir.

D'une voix calme, Chad lui avait simplement demandé de lui expliquer la situation. Sa situation.

Pourquoi ne voulait-elle pas qu'on l'appelle Mathilde ? C'était un joli prénom. Il avait eu cette réflexion, très nette, mais sur ce moment clef, Chad avait eu la décence de fermer sa gueule. Quand Mathilde lui expliquait * qu'il * préférait qu'on l'appelle Ethan, à tirer sur les manches de son pull pour dissimuler ses mains, Chad avait eu plusieurs lumières qui s'étaient allumées. Une part de lui avait plein de questions, des formulations à écrire sur sa prochaine recherche Google.

Au final, Chad avait posé une simple question à Ethan :

* Que dois-je faire pour t'aider ? *

Depuis ce jour, Ethan lui souriait quand il le saluait avant et après le cours d'EPS. Comme si, ce regard habituellement éteint, s'était allumé d'un espoir nouveau. Quant à Chad, depuis, il mettait ses pronoms dans sa biographie Tik Tok et Instagram, comme pour dire : « je suis là, j'essaye d'être là » pour tous ces garçons trans' sans pères.

Oh. Bien sûr. Dans la classe d'Ethan, tout n'était pas rose avec lui, mais Chad s'efforçait de rester bienveillant. Que ce fut avec lui qu'avec les autres ; il pensait que la méchanceté venait de la méconnaissance. Un esprit fort, mais naïf, gardé dans sa stature d'homme fier.

Alors, quand des gamins aigris lui demandaient ce qu'il ferait, si l'un de ses enfants lui faisait un Coming-Out, Chad prenait le temps de répondre. Posément, il avouait avec sincérité qu'il serait pris aux dépourvus, car * sa * génération n'était pas habituée à toutes ces nouveautés.

Avant de se rendre compte que ce n'était pas * nouveau *, mais qu'on cherchait à les persuader que c'était le cas.

Chad songeait qu'admettre ses faiblesses était le premier pas pour avancer. Plutôt que de répondre à la question : que ferais-je si un enfant me faisait son coming-out ? Il l'avait changé pour : comment accompagner son enfant lorsqu'iel fait son Coming-Out ? Il ne savait pas si son attitude avait Ethan avait été la bonne, et il pensait qu'il avait encore beaucoup de choses à apprendre sur ces mouvements-là. Pourtant, Chad souhaitait que les choses avancent pour éviter d'autres drames comme Columbine.

Il se disait apolitique, parce qu'il ne se sentait pas concerné par les luttes des humains. Cependant, il ignorait que son existence, amplifié par les memes Chad vs Virgin Boy, rendait par essence cette existence politique. De même que chercher à bien faire, avec des notions qui lui échappaient encore, c'était un travail d'allié. Simplement, Chad ne s'étiquetait pas ainsi.

Il faisait ce qu'il pouvait, avec les moyens qu'il avait à sa disposition. Admettait qu'il se trompait, et demandait à ce qu'on lui donne la notice.

Une part de lui se demandait ce qu'Ethan deviendrait dans quelques années. Il avait hâte de le voir grandir, et s'épanouir en tant que jeune homme dans des études qui lui plairait. Il suivrait son parcours de loin. l'aiderait en cas de besoin. En salle des professeurs, Chad reprenait ses collègues sur ses pronoms, et leur disait comment parler de lui sans forcément le genrer dans les fiches d'appréciations. Les besoins de son élève n'étaient pas les mêmes que celui des autres.

Alors que Chad se levait tous les matins, et qu'il lisait son journal avec une tasse de café, il réfléchissait à son rôle au sein de l'humanité. Comparé à la plupart des autres Mythes, il se sentait investi d'une mission ; il avait conscience que son évolution dépendrait de ce qu'ils recherchaient. Et il espérait qu'un jour, on allait abandonner tous ces memes insultants sur le net, et lui façonner une masculinité plus positive. Lui, qui aurait aimé être un père.

Lui, qui avait encore bien des choses à apprendre sur cette terre.

Non pas en tant que Mythe, mais bel et bien en tant qu'individu.

Laurence Wilkinson
IRL
INRP
STATS
Laurence Wilkinson
# 20.11.22 14:37
Laurent Renard
Macho Men  8gpo
Surnom : LOr
 Espèce :Animagus - Renard Roux
 Age : 43 ans.
 Nationalité : Français d'origine roumaine.
 Sexe & genre : Xenogenre, la perception de son genre est d'avantage un concept qu'un ressenti binaire. Il sait qu'il est biologiquement masculin, mais il se sent totalement détaché de ces notions. S'il devait se donner des pronoms, il utiliserait l'équivalent de "It" en anglais.
 Orientation : Il vous dira qu'il ne sait pas lire de carte.
 Situation conjugale : S'il se retrouve en couple un jour, il y a de fortes chances qu'il ne soit pas au courant.
 Travail: Assistant du professeur de soins aux créatures magiques.
 Revenu : Modeste
 Particularité(s) : Laurent est une personne à part, même au sein du monde magique. Surtout au sein du monde magique. Véritable outsider, il sait s'adapter à la société avec un peu d'efforts. Encore faut-il qu'il en ait l'envie.  Il a une cicatrice sur le crâne, dissimulé sous ses cheveux. Il est synesthète.
 Avatar : OC de CTK Cave

 Caractère :
 ▬  Farfelue.
 ▬ Très primitif dans sa façon de gérer ses émotions.
 ▬ Il peut venir vous renifler, et déceler votre humeur ainsi.
 ▬ Très souriant et jovial.
 ▬ Il lui arrive de parler tout seul.
 ▬ Stim souvent, soit en faisant pianoter ses doigts, soit en faisant des "humhum" comme s'il chantonnait.
 ▬ Très à l'écoute des autres, mais pas forcément de bons conseils.
 ▬ Il veut tout essayer au moins une fois dans sa vie.
 ▬ Apprécie la scène punk et underground de Bxl.
▬  Beaucoup plus malin qu'il n'en donne l'air.
▬ Se soucie de peu de choses.
▬  Politisé sur certains sujets.
▬  Doux dingue.
▬  Sourit de toutes ses dents.
▬  Difficile de savoir quand il est sérieux.


 
En Bref

 ▬ Connaissance de l’univers magique : Laurent ne se considère pas totalement humain. S'adapter à la société, aussi bien chez ses pairs que chez les no-mags', est un combat constant. On juge vite ses bizarreries, sa franchise, ou ses manières un peu primitives. Pourtant, Laurent peut très bien passer pour une personne normale. S'il en a envie.

Laurent est plus à l'aise avec les marginaux, ceux qui font la manche pour se payer de la Jupiler à Bruxelles qu'au sein de l'école. Avec eux, il n'a pas besoin d'être quelque chose d'autre. De prétendre.

S'il devait se définir, il dirait qu'il est « un truc », « une créature », « un machin ». Laurent, c'est un peu l'équivalent du professeur de théâtre, qui plutôt que de réprimander les élèves qui fument des joints, leur passera plutôt ce qu'il lui reste de cannabis sur lui.


 
 ▬ Points importants de l’histoire/chronologie :

Laurent est né en 1956, sa famille et lui faisaient partie de ce qu'on appelle « les gens du voyage ». Il s'agissait de sorciers qui usaient de la magie pour amuser les gens, notamment dans les foires ou pendant les marchés. Il grandit entre les contes de sa mamie, et les descentes de police ; il ne fait pas bon d'être roumain et d'être marginal à Lille. Néanmoins, sa troupe s'en sort plus ou moins. Jusqu'au jour où lors d'un numéro de magie, l'un des spectateurs fait un AVC. Laurent a 5 ans, il est sur les genoux de sa mamie qui le repose aussitôt. Si l'homme survit, c'est grâce à elle et son sort de soin. L'on prétendra alors que l'homme est un miraculé : cela aura pour effet d'attirer les regards sur leur bande. Entre les remarques racistes, et les rumeurs, leur campement se fait attaquer plusieurs fois par une milice. Jusqu'au beau jour, où son père finit par s'énerver et met le feu à un homme.

C'est à partir de là que Laurent se retrouvera séparé de sa famille. La venue de la police, et la découverte de leur petit business de cannabis feront qu'il sera placé en famille d'accueil. De plus, l'assistante sociale décidera que l'enfant est mal nourri, et placera ses soucis d'élocution comme une forme de maltraitance.

Avant cet instant, le côté décalé de Laurent n'a jamais posé de soucis. Il était accepté tel qu'il était par les siens, et ses parents s'adaptaient. On le laissait toucher à tout, tant que ce n'était pas dangereux, on coupait les odeurs trop fortes... Mais sa venue dans « le monde normal » ne se fera pas sans heurt. Laurent veut retrouver sa famille, mais s'il parvient à fuguer, il reste un enfant dans un univers sombre et tentaculaire. Si parfois cela se passe bien avec ses familles d'accueil, la plupart du temps, son décalage est un problème. On ne croit pas à ses affaires de magie, si bien que Laurent finit par se demander s'il n'a pas inventé tout cela.

Malgré les phénomènes étranges autour de lui.

Malgré l'apparition de griffe et de poils roux.

Laurent comprend alors : non, la magie est bien réelle, et il a baigné dedans. Il doit simplement apprendre à se cacher. Comme il doit cacher son caractère décalé. Alors il y arrive, au prix de grands efforts et de douleurs. Il apprend la magie grossièrement en autodidacte, jusqu'au jour où il parvient à se transformer en renard. Il a un plan. En attendant de maîtriser sa transformation, il jouera le rôle du parfait petit roumain, chétif et malheureux, récupéré et nourrit gracieusement par une famille de français pure souche. Il feintera être reconnaissant.

Puis peu de temps à la sortie de l'école, Laurent se transforme et s'enfuit dans une forêt voisine. Il a 14 ans, il retrouve la liberté. Les 2 années suivantes se passeront sous sa forme animale la plupart du temps ; il fouillera les poubelles pour manger, et il se cachera dans des ruines. Les périodes de chasse sont anxiogènes pour lui, et un soir, alors qu'il croit qu'il va se prendre une balle dans la tête, Laurent reprend forme humaine.  

Il apparait donc devant des chasseurs, finis au vin rouge, qui le prennent pour un simple d'esprit. Laurent prétendra qu'il est amnésique, et qu'il a oublié pourquoi il se retrouve nu dans la forêt. Le garçon sera pris en charge par la police, et observé par des psychologues pour juger de son état. Passé autant de temps loin des gens aidera grandement au mensonge. Pourtant, quand on parle de le placer en « institution », Laurent reprend la fuite. C'est ainsi qu'il arrivera en Belgique, où il fera la rencontre d'un sorcier nommé Franc dans un bar de Charleroi. Ce dernier l'aborde d'abord en lui proposant à boire, puis lui soufflera qu'il a « une certaine énergie ». Franc est un contrebandier, il prendra Laurent sous son aile et l'élèvera comme son fils. Les deux s'entendent bien, et malgré le côté décalé de Laurent, Franc l'apprécie. Il lui réapprend la magie, l'initie à ce monde, tout en le formant dans ses sales affaires. Il lui reproche seulement ses sorties nocturnes dans les forêts.

Mais un jour, Laurent retrouve Franc, étendu au sol. Sur le coup, Laurent recule, glisse, et s'ouvre le crâne contre le coin de la table. Il se réveille dans son sang, et se rue chez leur voisine du dessous. Franc est décédé des suites d'un AVC, et à 27 ans, Laurent se retrouve seul.

Pour subvenir à ses besoins, Laurent tente de reprendre les affaires de Franc. Mais il n'est pas fait pour cela, trop naïf, avec une routine chaotique. Si bien qu'il finit par simplement faire tout ce qu'on lui demande, même s'il s'agit de se retrouver dans des combats magiques clandestins, ou d'accompagner des « personnes plus âgées » dans des dîners mondains. Il est utilisé pour tout et n'importe quoi, plus ou moins conscient de ce qu'il en est. Mais il est désespéré.

Cependant, il profite de cette sorte de pègre pour enquêter sur sa famille. Malheureusement, comme on lui fera remarquer : c’est presque impossible de les retrouver. Il était trop jeune, ses souvenirs trop imprécis. Il y a quelques pistes, mais elles ne mènent à rien. Malgré tout, son sobriquet d'idiot du village lui vaut facilement la confiance des autres. On se confie à lui sur l'oreiller, on lui clame combien il est gentil et inoffensif. Il attire malgré lui, la sympathie des autres. Avec le temps, Laurent a simplement appris qu'il pouvait se servir de cela pour les manipuler. Il n'est pas idiot, mais il peut paraître idiot. C'est ainsi qu'après avoir fait de la voltige avec une femme de 20 ans son aîné, il apprend qu'elle cache de l'argent sous son lit. Argent qu'elle a gagné en produisant du cannabis.

Un joli pactole pour Laurent, qui la quittera sans un au revoir. Sur un coup de tête. Il n'a aucune idée de ce qu'il peut faire du cannabis et du fric, mais il sait qu'il en fera quelque chose. Il fuit la Belgique un temps pour aller en Allemagne. Il va fréquenter la scène underground allemande, apprendre grossièrement la langue, claquer son pactole dans des paris sportifs, devenir parent sans le savoir. Et repartir comme si de rien n'était, quand il va se lasser. Tout simplement.

Finalement, Laurent s'est retrouvé à Bruxelles parce qu'il avait entendu parler d'un groupe de Roumains, faisant de la magie. En vérité, il ne s'agissait pas de véritables sorciers. Mais des no-mags capables de lire les cartes, et de faire quelques petits tours.

La déception sera amère, et Laurent alors âgé de 34 ans, se demandera s'il ne faut pas tourner la page. Accepter qu'il ne retrouve pas les siens.

Laurent erre un peu partout dans Bruxelles, il fréquente des groupes de punks, auprès desquels il fait parfois un peu de magie pour les impressionner. Il loge dans des squats, ou dans la rue, sans trop se soucier de ce que demain sera fait. Il essaye tout ce qui lui passe par la tête, mène une vie de débauche plus que de bohème. Protège les autres lors de descente de flics durant les concerts, ou participe à des rixes sans trop savoir pourquoi. Il embrasse ses côtés Queers là-bas, se trouve un peu aussi.

Laurent comprend qu'il n'est pas fait pour la société, et la société n'est pas faite pour lui non plus. Parfois, il décrit cela comme une relation amoureuse qui a été forcée de se tenir pendant des années, mais qui n'a jamais rendu les tourtereaux heureux.

S'il ne s'est jamais fait attraper, la police magique le connait de loin. Notamment pour les affaires de Franc, ses bagarres, et ses petits tours de magie auprès de ses potes punks. S'il n'est pas mis derrière les barreaux, c'est parce qu'il est pris en pitié. On lui propose plutôt de l'aider, avec un programme pour lui permettre de retourner à la société des sorciers. Si Laurent accepte, c'est plus par ennui que par réelle envie. Au moins, cela l'aide suffisamment pour qu'il puisse retrouver un travail « normal » et un appartement. Il arrive même à obtenir un diplôme d'assistant-vétérinaire pour les créatures magiques.

Maintenant, Laurent est retourné à une vie qu'on qualifie de « normale ». Il est l'assistant du professeur de soin aux créatures magiques, au sein de l'école bruxelloise Myrddin. Il fait couramment des sorties nocturnes sous sa forme de renard, au sein de la forêt de Soigne. C'est un bon élément, malgré son côté étrange.

 
 ▬ Pouvoirs/capacités spéciales :

Laurent est un animagus, cela signifie qu'il se transforme en renard. Il le fait notamment quand il a envie de se gratter l'oreille, ou lors des conversations qu'il juge ennuyeuses.

Il est synésthète
, il goûte notamment les odeurs. Autant dire qu'il déteste particulièrement les gens qui portent du parfum. Cela peut lui donner la nausée, le faire éternuer ou lui boucher le nez. Par conséquent, il grimace et renifle souvent. Cela donne aussi à de drôles de compliments, à base de : « j'ai très envie de te lécher les aisselles ».

C'est un plutôt bon magicien, malgré son caractère marginal. Il est doué en combat, ou pour anticiper les autres.

Par contre, Laurent a une énergie variable. S'il n'a pas envie de se lever, il ne se lèvera pas.


Mental et physique
Il y a quelque de vraiment étranger, quand Laurent vous regarde. C'est peut-être le sourire au coin, éternellement perché sur ses lèvres ; la joie habite ses traits, et il se soucie de si peu de choses. Ou bien, c'est dans ses yeux clairs, dont vous ne parvenez pas toujours à saisir les nuances. Du gris et du bleu, à réfléchir votre mine. Des prunelles dotées d'une intelligence, si peu soupçonnée dans ses attitudes décalées. En tout cas, Laurent ne laisse jamais vraiment indifférent. Que ce soit dans son apparence, ou dans son attitude que vous jugerez singulière. Vous vous demanderez, en le voyant agir, comment a-t-il fait pour obtenir son poste à Myrddin. Vous le voyez constamment renifler, d'une respiration un peu sifflante, à froncer le nez et les sourcils pour vous comprendre. Peut-être que votre parfum le rend malade, et qu'il vous sauvera de toutes ses réflexions. Ou peut-être, prend-il la mesure de votre humeur. C'est qu'il la goûte.

Le monde de Laurent est plus vaste que le vôtre, et son point de vue va au-delà des limites sociales que vous vous imposez. Parce que les siennes n'existent pas tout à fait. Laurent se soucie peu de la politesse, ses mains aiment toucher, ses paumes découvrent tout ce qu'il y a devant lui. Parfois, vous faîtes partie de son univers.

Du haut de son mètre quatre-vingt-dix, tout lui semble lointain. Les bruits de la vie, les couleurs, mais pas les odeurs. Oh non. Non. Et il vous fixe, en battant des paupières, sans jamais rien dire de ce qu'il pense.

Laurent n'est pas une personne accessible, malgré son caractère doux et un peu dingue. Malgré sa capacité à devenir l'ami et l'amant de tout le monde. Au fond, vous vous demandez où ses pensées l'ont emmené, alors qu'il vous taquine. C'est tombé à plat, sans même que vous vous rendez compte. Sa franchise ne vous étonne pas. Pourtant, ce qui fait mal, c'est la justesse avec laquelle il peut vous cerner. Cet inadapté, aux airs de punk, avec sa coupe mal rasée et ses cheveux qui partent dans tous les sens, est doué d'une profonde empathie. Grand maigre aux membres pointus, à s'exprimer sans colère d'une voix caverneuse, qui fait descendre des frissons le long de votre colonne vertébrale. Des traits finis à la hanche, visage émacié et cerné, avec des sourires énigmatiques.

On ne sait pas ce qu'il cherche à accomplir. Laurent erre sans but, avec ses longs membres dignes d'une araignée ; rêveur et dingue des soirées. À écumer les bars avec d'autres marginaux, à leur apporter un peu de magie pour égayer leurs soirées d'hiver. Si Laurent vous parle un peu de lui, ce sera avec une pudeur surprenante. Lui, qui se fiche des normes sociales a conscience néanmoins que certaines choses doivent être gardées. Sa confiance est difficile à avoir, et sa loyauté n'existe pas. Laurent n'est pas un coeur unique, il est multiple. À parcourir les draps de ses amant·es, sans voir combien on peut s'attacher à lui. Au fond, il n'est pas solaire, il est le chat du Cheshire qui sourit et séduit de toutes ses dents. Sans révéler ses véritables intentions.

Souvent, vous remarquez des cicatrices sur son corps. Des traces de coupures sur ses joues, quand il se rase à la va-vite. Vous l'entendez chanter, si bas, bouger dans tous les sens. Comme s'il devait constamment lutter contre lui pour enfermer toute l'énergie qui l'habite. Fumeur de joints et de nicotine, buveur de Whiskey et de Jupiler, Laurent ne se prive d'aucun plaisir de son existence. Insouciance mêlant frivolité et amour du danger. Il vous sera infidèle, de coeur et de corps, sans jamais remettre en doute sa sincérité à votre égard.

Laurent, c'est le vent moite de la Belgique. Vous le sentez transpercer vos os et votre peau dans un unique regard, mais vous serez bien incapable de le saisir.


informations en vrac
Pour Laurent, votre odeur en dira davantage que vos paroles - Goûter les odeurs peut amener à des situations insoutenables - Imaginez ce que c'est, quand il passe dans les toilettes d'une friterie, après que l'un des clients ait mal digéré sa fricadelle - Il renifle souvent, et s'il arrive à retenir sa franchise, on peut voir quand un parfum le dérange - Par contre, il a toute une panoplie de compliments bizarres - C'est un renard roux, assez commun - Se chope parfois des puces et il est un peu crade - Manger des insectes ne le dérange pas spécialement - Ni fouiller dans les poubelles - Souvent, Laurent oublie qu'il ne doit pas garder son attitude animale lorsqu'il est sous forme humaine - On l'a toujours taxé d'idiot du village, ou de simplet - Il joue la carte de crétin - Mais il est plutôt malin pour comprendre les autres, et leurs intentions - Par contre, son sens éthique est à la ramasse - Anti-capitaliste, avec des côtés anarchistes - Et communiste - Fréquente les milieux punks de Bruxelles, et se sent plus en sécurité dans une cave humide, en collé-serré avec des gens bourrés et défoncés que dans une galerie marchande - Il tient bien l'alcool et les drogues d'ailleurs - Il fume des Gitanes, mais taxe les clopes à tout le monde - Même auprès du clodo du coin - il a failli vendre son foie pour payer son loyer - Ne comprend rien à sa déclaration d'impot - Myrddin, c'est un peu ce qu'il a manqué - Un endroit chaud et accueillant, où il peut exprimer sereinement toute ses singularités - Les éléves racontent qu'il a un grain - Il aime toutes les rumeurs saugrenues qui courent à son sujet - Certains disent qu'il s'est échappé d'un labo d'un savant fou - Ignore qu'il est parent de deux enfants - Il parle un peu l'allemand, le français, et le roumain - Sa voix est grave, caverneuse - Profite de sa forme de renard pour amadouer les promeneurs - Déteste les chasseurs - Il mange de la viande, et il utilise sa forme animale pour grignoter des petits oiseaux et lapins - Adore les oeufs. - A les cheveux auburn.

Histoire et vie présente
Un jour, Laurent s'était demandé : le genre, c'est quoi ?

Est-ce que c'était ce qui avait déterminé son rôle en société ? Est-ce que c'était le maquillage et les jupes qu'on réservait aux filles ? Est-ce que c'était ses poils sous les bras, et sa barbe mal rasée ? Ou bien, est-ce que c'était ses errances, sous sa forme de renard ?

Puis, honnêtement, Laurent était passé à autre chose. C'était souvent ainsi avec lui, son esprit vagabondait vite. Il apprivoisait la société des humains, et il perdait ses questions en route. Vous vous en rendrez rapidement compte à force de parler avec lui. Il est intéressant, atypique. Charmeur un peu. Les cases ne lui correspondent pas, si bien qu'à force, Laurent avait arrêté de vouloir y entrer.

À l'école, les élèves répandaient des rumeurs à son sujet. Lui, il était plus amusé par leur imagination que vexé. Au contraire, c'était une source d'information : comment LOr était alors perçu ? Parlons-en, de ce surnom qui n'en était pas réellement un. Laurent était le nom qu'on lui avait donné, comme un mot pour le qualifier. Il n’avait pourtant pas une tête à s'appeler Laurent. Sa famille lui avait donné ce nom français, en espérant qu'un jour, ça lui permettrait de s'adapter à la vie humaine.

Mais ce prénom, qui sentait le Picard et le saucisson, Laurent ne s'y retrouvait pas. Quand on l'appelait Laurent, LOr sentait comme des fourmis dans ses membres. Elles remontent dans ses épaules, et se logent derrière son crâne. Il n'avait pas l'impression d'être Laurent.

De même qu'il n'aimait pas être appelé « Monsieur ». C'était trop sérieux et barbant. Correspondait-il aux clichés du « Monsieur » ? Pour lui, ça respirait le Axe, les chemises bien taillées et les cigares qu'on fume entre « Monsieurs ». Et même si Laurent était âgé, il n'était pas adulte pour autant.

Ses oreilles se redressèrent, et Laurent, recouvert de ses poils roux, respire le parfum de la forêt. À Soigne, il gambade souvent sous sa forme animale. Il chasse aussi un peu, ou s'amuse à rentre les gardes-chasses fous. Il passe son temps à choper des objets qui traînent, et à les cacher dans les arbres. Il adorait particulièrement sentir ses griffes pénétrer la terre. La plupart du temps, les humains qui le croisaient le prenaient pour un authentique renard. Parfois, si LOr était de bonne humeur, il acceptait de se laisser approcher. Un jour, ce fut ainsi qu'il contamina une famille entière avec ses puces. Il s'était frotté contre la jambe de la matriarche, en roucoulant, mignon et doux, avant de se faire la malle.

Vous ne savez pas s'il avait fait exprès, ou s'il avait eu envie de câlins.

Peut-être que vous avez entendu cette histoire, et que quand vous vous promenez à Soigne, vous vous méfiez du renard roux. Il est un peu plus grand que les autres, et vous fixe sans cligner des yeux. LOr aimait donner un coup de poésie dans la monotonie des gens, en venant les voir. Ses années d'errance lui avaient appris que les humains aimaient se sentir « spéciaux ». Non, pas « spécial » comme lui, de ce mot qu'on glisse comme un constat, et qui englobe des insultes. Spécial, dans le sens où chacun aimait sentir qu'iel était le protagoniste de son histoire. Alors LOr leur donnait ce qu'iels voulaient, en se présentant à elleux et en leur faisant croire qu'iels avaient de l'importance.

Et il refilait ainsi ses puces.

Le bonheur de Laurent tenait à peu de choses. La liberté, et la nature. Fumer des joints et boire jusqu'à oublier toutes ses questions. Mais sa liberté s'arrêtait à chaque humain croisé ; il appréciait la solitude, pourtant il adorait la chaleur des draps de ses aventures. Malgré ses allures, malgré ses babillages, Laurent avait son succès et il en avait conscience. Elleux aussi souhaitaient se sentir spéciaux, en apprivoisant Laurent, en possédant un instant d'intimité avec lui.

C'était ainsi que sans le savoir, Laurent était parent de deux enfants. Il avait eu de la chance que leurs mères respectives ne lui aient jamais réclamé de pension alimentaire ; elles avaient accepté leurs destins. Laurent ne leur reviendrait jamais, et probablement avait-il oublié leurs visages.

C'était comme ça, Laurent n'était qu'une suite d'hypothèses, de théories.

Sa petite promenade du matin, où le froid se glissait entre ses poils, c'était son moment préféré. Laurent pouvait décharger toute l'énergie accumulée, faire le point sur son existence, et se demander encore et encore, ce qui était advenu de sa famille. Il s'arrêta alors, et il fixa la personne à quelques mètres de lui. Il s'assit en enroulant sa queue autour de ses pattes, avant de pousser un bâillement. Vous le voyez clairement, l'animal ne vous craint pas, et il semble même retrousser les babines pour vous sourire.

Il secoue la tête, votre odeur ne lui plait pas. Elle est trop chargée, trop synthétique. Sa langue sort un instant, avant qu'il ne referme sa gueule. Le renard vous étudie, et si vous vous approchez, il penche la tête sur le côté.

Puis sans crier gare, lassé de votre présence, il s'en va.

À l'école, Laurent était plus calme. Parfois, il acceptait de faire semblant, mais cela ne durait jamais trop longtemps. Prétendre à la normalité était une lutte acharnée, ravaler sa franchise l'épuisait. Alors quand sa patience était un bout, LOr était lui. Il s'exprimait calmement, de sa voix particulièrement grave et posée. Quand il rentrait, et qu'il voyait des élèves faire une bêtise, il les conseillait plutôt que de les gronder. Laurent amenait son chaos un peu partout avec lui. C'était ces aspects qui le liaient aux adolescents. Avec lui, curieusement, iels se sentaient en sécurité et se confiaient. Par contre, la qualité de ses conseils était aléatoire. Pour Laurent, rien n'était réellement grave.

Au moins, LOr gardait secret ce qu'iels racontaient. Il pouvait se montrer muet comme une tombe.

Ainsi, Laurent était au courant des amourettes de couloirs. Des regards échangés entre Martin et Martine, des caresses discrètes dans la bibliothèque, ou encore des jalousies. Les histoires des gamins, c'était l'équivalent de ses Feux de l'Amour. LOr les suivait avec un intérêt relatif, attendant simplement qu'une d'entre elles sorte du lot. Anis, LOr conseillait, avec sa maladresse et son insouciance. Puis, il répondait parfois aux questions que les élèves lui posaient.

Vous en avez entendu parler, des rumeurs à son sujet. Vous avez participé à certaines, en prétendant que Laurent s'était échappé d'un laboratoire. Ou bien, qu'il était en vérité, un extra-terrestre, venu d'une autre planète pour voir si Myrddin était intéressante à envahir. Après tout, vous aviez noté que son accent était peu commun. Il roule des « r » quand il vous parle, et il semble toujours ailleurs, comme si son esprit était nostalgique d'un endroit que personne ne connait.

Vous vous amusez à théoriser ses côtés étranges, sans vous rendre compte que Laurent tient plus de l'animal que des humains.

Et Laurent, vous écoute, sans jamais dire la vérité. Vous le distrayez, vous êtes des livres ouverts pour lui. La manière dont on le perçoit est une information ; il aime jouer les idiots sans l'être. Il répond souvent à côté de la plaque, plus pour étudier vos réactions, que parce qu'il n'a pas compris. Malgré qu'il sourit tout le temps, vous entendez rarement son rire. Il parait qu'il se balance d'avant en arrière, en frappant dans ses mains quand cela se produit.

Il parait, oui, vous n’en êtes pas vraiment sûr.

Vous n'avez pas accès à ces parties-là de sa personnalité, celle qui s'exprime d'une joie pure. Pas feinte, pas là « par défaut », comme son sourire qui ne le quitte jamais. Vous ne faites pas partie de son cercle, et c'est comme ça. Les gens veulent être proches de lui, à vouloir ouvrir la boîte à mystères pour mieux le cerner. Sans comprendre ses besoins, sans ouvrir l'oeil sur ce qu'il est véritablement. Il ne vous en voudra pas, mais il gardera ses distances.

C'est sans doute ça, le véritable fond de Laurent. Il écarte les autres, les tient loin de son intimité de coeur. Et garde, jalousement, ce qu'il pense vraiment.


Ole Lukøje
IRL
INRP
STATS
Ole Lukøje
# 20.11.22 20:46
C'était l'homme qu'on attendait tou.te.s (non)
En tout cas, j'ai trop hâte de le voir en jeu juste pour me taper des barres ! Bon courage pour l'écriture ❤
Laurence Wilkinson
IRL
INRP
STATS
Laurence Wilkinson
# 21.11.22 9:56
Krkr, merci Ole 😌 J'espère que les 3 lardons vous plairont !
L'Omniscient
IRL
INRP
STATS
L'Omniscient
Admin
# 21.11.22 14:26
Préfiche validée
Notre premier QC *_*
Tu es fou Anta. Fou et génial et ces préfiches sont :  Macho Men  1090384753
Je pourrais pas te relever tout ce qui me plait et m'a fait marrer car il y aura trop de choses à dire donc je n'ai qu'une chose à dire : LA SUUIIIITTTEEEE !
Anonymous
IRL
INRP
STATS
Invité
Invité
# 21.11.22 19:14
re-bienvenue!!!!!!
ohlala au début je haïssais complètement Laurence mais au final je me sens touchée (même si bien sûr ça n'excuse pas son comportement lol) et du coup je suis dans un paradoxe de haine-compassion jpp ouin
CHAD ouin j'aime beaucoup cette évolution et j'aimerais que plus de personnes aient le même chemin que lui irl, ça me donne de l'espoir que tout le monde peut changer snif 😔
et Laurent me touche tout particulièrement ouin

comme d'habitude tu fais des persos vraiment géniaux et avec des tonnes de facettes !!! bon courage pour la rédaction de tes fiches Macho Men  3573453342 Macho Men  3573453342 Macho Men  3573453342
Laurence Wilkinson
IRL
INRP
STATS
Laurence Wilkinson
# 29.11.22 9:52
Merci beaucoup @Nicolas Mirht ! Laurence est un méga fragile, il ne faut pas avoir de sympathie pour lui 😌

La fiche est enfin terminée, youhou !
L'Omniscient
IRL
INRP
STATS
L'Omniscient
Admin
# 30.11.22 19:11
Fiche validée

Trois personnages riches, originaux et intéressants comme on les aime!
J'ai particulièrement apprécié les descriptions "physique et mental" de Laurence et Laurent qui sont très joliment écrites !
Il y a toujours autant de finesse d'esprit et d'intelligence dans tes fiches et c'est donc avec plaisir que je te valide ce premier miscellea !
Va t'auto-ajouter dans les bottins grand fou !

Et zééé parti !!!

Bravo champion.ne, tu as passé la partie la plus difficile quand on commence avec un nouveau personnage !
Les informations concernant ton personnage rejoignent automatiquement les bottins.
Tu peux néanmoins nous décrire ton lieu d'habitation ou de travail ou nous proposer un prédefini/scénario [ICI] .
Si l'envie t'en vient, tu es libre également de créer ta fiche de liens et de rp [ICI]
Pour terminer, n'oublie pas de générer ta fiche de personnage sur ton profil et n'hésite pas à faire une demande de RP ou de liens spécifiques [ICI].

Bon jeu, bon flood et bienvenue à Espero !
IRL
INRP
STATS
Contenu sponsorisé
#



Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum