TW : langage un peu grossier.

▬ Connaissance des androïdes éveillés :
Téva les connaît que trop bien, enfin pas tous évidemment. C’est qu’elle travaille comme babysitter pour une famille de riches et que ces bourgeois ont un bel androïde qui leur fait la cuisine et s’occupe des enfants quand elle ne peut pas remplir ses fonctions dû à son autre travail. Iels se croisent très souvent et au début elle n’a pas compris qu’il était conscient avant que la maîtresse de maison ne lui en touche un mot sous forme de plaisanterie. Ça a commencé par un Guess what honey et après you know haha, puis trop de haha et elle écoutait qu’à moitié ayant capté le mémo.

Elle les a trouvé zinzins, tous autant qu’ils sont et ça lui a rappelé ce vieux film Blade Runner avec le beau blond qui s’appelle Ryan. Il est Canadien qui plus est, c’est pour ça qu’elle a crush sur lui (ou juste parce que c’est un homme qui sait se taire). Dans tous les cas, Téva n’a pas le choix, ses pensées ne peuvent s’entendre sinon elle risque de se faire virer et elle a terriblement besoin de ce fric. Iels s’échangent quelques mots, depuis que les frissons ont cessé de lui picorer le corps entier. De mémoire l’androïde s’appelle Gladys, mais elle utilise 2049 (Blade Runner toujours) ou Dolly, une poupée presque parfaite comme le père les aime, elle a vu son regard.

▬ Points importants de l’histoire/chronologie :

Tev est née le 09 août 2037 par fortes chaleurs et sa mère souffrait d’avance parce que les températures étaient déjà insoutenables en temps normal, alors enceinte. Elle ne sait jamais sentie coupable de cette souffrance, à quoi bon, c’était ses parents qui avaient mal calculé leur coup.

Une enfant parfaite en apparence et qui faisait ses nuits au bout de deux mois, cela cachait à merveilles son futur répondant. L’eau qui dort, le calme avant la tempête, le ciel gris avant la pluie.

Fillette dans la normale à l’école, pas très sympa avec ses camarades, surtout jalouse de leurs jolis habits sortis tout droit du pressing à l’odeur neutre tandis que les siens sentaient trop la vanille et la fleur d’oranger. On la surnommait par des appellations très enfantines, haribo par exemple parce que le parfum était tout sauf d’une soupline bio et faite maison.
Le poing facilement serré et balancé dans le visage d’un camarade à la bouche trop ouverte, des crachats visant les dernières chaussures adidas d’un rouquin binoclard ou le pantalon levis d’une brunette aux couettes à la Fifi Brindacier.
La gamine était chaotique et régulièrement réprimandée par le corps enseignant.

2045 - Que va-t-on faire de toi, Mlle Sibban, hmm ? Et le hmm s’étirait en hmmmm parce que du haut de ses 8 ans, elle devait assurément avoir une réponse claire et nette à cette question siiii existentielle. Vous faites chier. En plus de faire preuve de violence physique elle osait mal parler ! Quel manque d’éducation.

Non j’veux paaaaaaaaas ! - Quoi tu veux PAS ?! - Aller dans la rue, sur le trottoir ! - Hein ? - Maman a dit si t’es pas sage tu finis à la rue - T’es con arrêtes.
Papa parlait aussi très mal tiens et on ne lui tapait pas sur les doigts à LUI.

Bref, les adultes étaient nuls et elle décida de ne jamais grandir mentalement. C’est impossible d’empêcher ses formes d’apparaître, sa taille de prendre de la hauteur et ses pieds aussi alors il fallait opter pour un plan b.

2052 - A ses 15 ans, incroyable mais vrai elle était toujours à l’école et adorait les mathématiques. Cette matière qui détruisait les neurones d’un tiers de sa classe l’intéressait au plus haut point. Plus tard c’est décidé, Téva deviendra au moins ingénieure ou quelque chose dans ce style. Haha en fond sonore. Le haha des riches, le haha de l’inégalité sociale, le haha de donne l’argent si tu veux étudier. Mais les poches sont vides, enfin pas trèèès vides. Juste pas assez remplies.

2055 - Le diplôme de fin d’étude obtenu avec un plutôt bon score marqua la fin de son aventure scolaire. Téva tu finiras serveuse à Starbucks et le soir quand tu trouveras le sommeil, là tu pourras t’imaginer une vie d'ingénieure, de chercheuse, de professeure reconnue de maths ; ce que tu veux, même RICHE.
Riche ah ouais, à 18 ans Téva veut être richissime quitte à s’engager dans un mariage arrangé dans lequel son corps ne servira que de réceptacle à bébés. Sa belle gueule la sauvera de cet enfer, elle y croyait.  

2056 - L’année d’après, à 19 ans et demi elle rencontra les Ducky-ducky, faux nom qu’elle leur a donné car ils ont une voix nasillarde. Son joli minois plût au daron, la mère était sous le charme de cette fille qu’elle n’avait pas réussi à avoir, la vie lui a refourgué trois fils, des triplés ! Ils sont un peu foufou, dessinent sur les murs certes, sont néanmoins ado-rables. Ado oui, à trois ans déjà.

Téva est enfant unique, toutefois les bambins qui jouent les caïds ne l’effraient pas, d’enfant turbulent à enfants turbulents le courant ne pouvait que superbement passer. Ils lui ont fait voir de toutes les couleurs, mais l’autorité naturelle a payé.

Gladys la saluait, lui préparait de très bons sandwichs tous les samedis après-midi, la blonde avait des fois envie de vomir quand sa fausse-peau touchait sa vraie peau. On était dans ex-machina d’un coup, sans la jolie Alicia Vikander. Dolly doit savoir que la jeune fille ment pour se donner un genre, sois disant elle a posé pour vogue teen, soit disant elle a voyagé jusqu’en Russie, Chine, soit disant son père est diplomate mais ssht faut garder le secret.
But we must go on.

2057 - L’idée de se prostituer lui traversa l’esprit, elle s’y essaya et échoua car il n’y avait que des dégueulasses qui répondaient à ses messages, enfin il y a bien eu deux quarantenaires plutôt corrects, très rapidement iels cessèrent de la contacter au profit d’androïdes plus dociles.

Starbucks et les heures supplémentaires couplées au babysitting de temps à autres payaient le loyer et les factures de sa colocation. Impossible d’économiser, on grinçait des dents et laissait la terreur de la vie couler sur le visage fardé. Un jour ce sera à son tour, d’y passer ou d’y arriver.

▬ Capacités spéciales : Très flexible, fait la roue à merveilles, si jamais un cirque ou un plateau de cinéma veut l'engager. Elle a une bonne endurance malgré les cigarettes qu'elle s'enchaîne et contrairement à ce qu'on peut déduire, elle ne boit pas tellement. Elle n'a aucune allergie et touche du bois pour ne pas être intolérante aux lactoses un jour. Elle peut facilement se passer de la viande, en est souvent obligée vu le prix. Elle est trilingue ; anglais - français - espagnol et a une bonne mémoire. Elle a la phobie des ascenseurs, du vendredi 13 et des peurs insignifiantes telles que celui des mots trop longs, il ne faut pas la forcer sinon elle vous cogne. Sa diction se tord quand elle est éméchée, son écriture laisse à désirer et elle complexe énormément sur ça.