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Yvan El Sing
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Yvan El Sing
# 28.10.20 1:10
Yvan El Sing
Chasseur de vampires, vous avez dit ? [Yvan El Sing] P74t
Surnom : "Encore lui..."
 Mythe : C’est le fils de Van Helsing, sa mère est humaine.
 Age : 53 ans
 Nationalité : Anglaise
 Sexe & genre : Homme
 Orientation : Bwarf
 Situation conjugale  : Divorcé
 Travail : Antiquaire,et chasseur de mythe.
 Revenu : Aléatoire
 Particularité(s) : Très solide, malgré les apparences.
 Avatar : Arthur Fleck – Joker

 Caractère :
▬ Cynique et caustique
▬ Complotiste  
▬ Sec
▬ Malin
▬ Ordonné
▬ Pingre
▬ Avare
▬ Rancunier
▬ Tendre
▬ Attentionné
▬ Observateur
▬ Collectionneur
▬ Superstitieux


En Bref

 ▬ Connaissance des mythes :C’est le fils de Van Helsing, s’il n’en est pas réellement un, il a connaissance de leur existence depuis qu’il était tout petit. Sous les traits d’un antiquaire un peu rusé et caustique, Yvan chasse en réalité les mythes.
 
 ▬ Points importants de l’histoire/chronologie :
1966 : naissance de Yve Bram Van Helsing. Son patronyme lui a été donné par son père, avant que celui-ci ne disparaisse. Sa mère, tzigane élève son fils seule les cinq premières années de sa vie. Voyante, elle tente de lui enseigner vainement la lecture du tarot, mais c'est comme si Yve tenait l'esprit scientifique exacerbé de son père ; il n'a jamais hérité des dons de voyance de sa mère.

En 1971, Abraham refait surface, et prétend que l'éducation donnée par la mère d'Yve n'est pas à la hauteur de son nom. Van Helsing voit grand, il veut faire de son fils son successeur, et emporte le petit garçon avec lui pour Londres.

1972 : premier Noël qu'Yve passe sans sa mère, et malgré ses supplications, Abraham ne lui donne pas l'autorisation de la revoir. C'est aussi l'introduction d'Yve à l'univers des mythes. Son père en est un, mais souffrant d'un complexe d'infériorité par rapport aux autres, Abraham se persuade que les autres mythes sont des dangers ambulants pour la société humaine. De son père, Yve hérite d'une intuition naturelle, qui se déclenche surtout auprès des vampires d'abord. Au fil des années, cette intuition sera exacerbée par l'entraînement de son père, via le renforcement négatif — dès lors, Yve commence à entendre une musique en présence des mythes.

Yve est donc un enfant, qui ne va pas à l'école, entraîné presque comme un soldat à chasser les autres mythes, dans le but de résoudre les failles d'égo de son père. Abraham est un homme très intelligent, plus fort que la moyenne, mais son snobisme supporte mal d'exister grâce aux nanars, autres jeux vidéos tout à fait oubliables, séries animées ou extrait de chanson de rock et de metal.

En 1980, Yve âgé de 14 ans, accompagne son père dans toutes les missions qu'il se donne. Abraham lui apprend — entre autre — comment tuer un vampire (pieux dans le coeur, etc), en s'exerçant sur des proies mineures. Si au début, Yve est réticent, il tue son premier vampire au port de Whitby. Du moins, c'est ce que tous les deux croyaient ; Yve a beau s'être démené pour expliquer à son père qu'il ne « sentait aucune présence surnaturelle », celui-ci l'a contraint. Abraham prétendra que pour faire de son fils « le plus grand chasseur de tous les temps », des sacrifices sont nécessaires.

Et puis, les clodos, ça manquent à personne.

1982 : première — et unique — intervention en présence d'Yve de la Police des Mythes. Abraham est quelqu'un de dangereux, et on lui reprochera d'avoir mêlé Yve à ses délires de grandeur. Son père est emmené, accusé de meurtres (entre autres), et Yve est placé chez sa mère... qu'il n'a pas vu depuis onze ans. Il retrouve une femme désabusée, agacée, habituée à la vie de voyage. Yve vit l'emprisonnement de son père comme une trahison, son modèle s'écroule.

1984 : la mère d'Yve pressent qu'un grand malheur ne tardera pas à arriver. En effet, elle finit par mourir d'une anémie plus qu'étrange ; il hérite de sa caravane, et de ses affaires. À travers sa mort, dans les photos qu'elle gardait jalousement, il découvre comment son père et elle se sont rencontrés. Il décide de vivre aux abords de Londres, et la police humaine restant indifférente à la mort qu'il trouve suspecte, Yve va mener son enquête. Sans s'en rendre compte, Yve suit les traces de son père. D'abord, il commence par résoudre quelques mystères mineurs, en se présentant comme Yvan El Sing. Une façon de se réapproprier la légende de son père.

1990 : un soir, Yve devenu Yvan expérimente la paralysie du sommeil. Il s'agit en réalité d'un Incube venu attenter à sa vie en croyant qu'Yvan était Abraham. Au départ, Yvan était sujet à un cauchemar particulièrement anxiogène, jusqu'à percevoir l'entrée de la Chevauchée des Valkyries. Son intuition le pousse à ouvrir les yeux, et l'Incube assis sur sa poitrine ne s'y attendant pas, en tombe à la renverse. À partir de là, Yvan se rend compte que si être le fils d'un Mythe à l'égo surdimensionné n'était pas de tout repos, le remplacer peu à peu est pire que tout. Plusieurs autres Mythes ayant de vieilles rancunes vont visiter sa caravane pour se venger de son père. Et Yvan... voit là l'opportunité d'élucider la mort de sa mère.

1991 : Yvan rencontre Mina, une sorcière qui l'aidera dans sa quête. Grâce à elle, Yvan découvre que sa mère a été tuée par un vampire, qui se fait appeler « Alucard », et qui sillonne l'Europe en tant que chanteur de glam rock. Mina et lui finissent par se mettre en couple.

Mais Yvan est trop obsédé par le fameux Alucard pour réellement donner à sa femme l'attention qu'elle mérite. Il semblerait qu'à force de s'approprier la légende de son père, Yvan finit par hériter de ses traits. Obsessions de « la chasse aux Mythes », aspect « collectionneur » exacerbé, que ce soit par ses collections des trèfles à quatre feuilles, des timbres, mais aussi des Mythes. En 1993, malgré tout, Mina tombe enceinte. Elle met au monde Judith El Sing.

En 1995, Mina épouse Yvan, en petit comité, ils déménagent à Paris, là où « Alucard » semble s'installer en devenant le dirigeant d'une salle de concert. Malgré tout, il reste trop difficile à approcher pour Yvan. Et comme il faut bien manger, Mina et lui ouvrent une boutique d'antiquité dans onzième arrondissement de Paris. En parallèle à son obsession pour « Alucard », Yvan continue la « chasse » au Mythes.

La naissance d'internet lui permet d'élargir son « commerce », de « simple chasseur », il devient une espèce de détective après les Mythes. Plus le temps passe, plus Yvan se noie dans son travail. Mina se sent de plus en plus seule, et épuisée d'élever leur fille sans que son époux ne montre de signe d'intérêt. À côté de ça, internet permet à Yvan de faire d'El Sing un nom connu, au point que le patronyme de son père se fasse engloutir par le sien.

En 2002, Mina demande le divorce. Coup dur pour Yvan, qui se rend compte soudain qu'il ressemble de plus en plus à son père. Quand Mina quitte la maison avec Judith, Yvan vit dans le déni. Au point de se persuader qu'elle a eu un amant, chose qu'il va lui reprocher lorsque Mina lui apporte Judith pour les Week-Ends. Mina, excédée, finira par le maudire : non seulement, Yvan est condamné à refroidir toutes les boissons chaudes qu'il compte boire, mais en plus, il comprendra ce que racontent les pigeons. La malédiction parait anodine, mais elle veut lui donner une leçon sans pour autant le blesser.

Néanmoins, Yvan est un homme plein de ressources, et si comprendre les pigeons lui tape sur les nerfs, il finit par s'y faire et s'attribuer ce pouvoir pour en faire ses indics. C'est grâce à eux qu'il va pouvoir approcher « Alucard », les pigeons lui révèlent les habitudes de celui-ci. Yvan met presque un an pour préparer son plan ; il approche, graduellement Alucard en se faisant passer pour un fan, cartes à son adresse, cadeaux en tout genre, fleurs, visites régulières... Yvan met le paquet. Malheureusement, son piège était évident, Alucard l'isole dans l'une de ses loges. Si Yvan ne meurt pas, c'est parce qu'Alucard est aussi tenace et rancunier que lui ; il fait le lien entre Yve et son père, et lui promet de lui arracher ce qu'il aime, comme son père l'a fait avec lui. L'année 2005, alors qu'Yvan doit fêter ses quarante ans, se marque par la mort violente de son ex-femme, et la disparition de Judith.

C'est là que la police des Mythes revient dans sa vie, « Alucard » fait partie des Portes-Pestes ; il était dans le collimateur de la police depuis des années. Yvan l'a provoqué, et depuis, le vampire est porté disparu. On lui reproche de s'être mis en danger « pour rien », et on lui met sur le dos la mort de Mina, ainsi que la disparition de sa fille. Malgré tout, Yvan commence à collaborer avec la police des Mythes. Disons qu'il fait le mauvais travail, dont la police ne peut pas officiellement s'occuper ; il répertorie les Mythes parisiens, les classe par niveau de dangerosité, et intervient dès qu'il en reçoit l'ordre.

Quant à son père, Abraham Van Helsing, il apprend en 2012 qu'il a disparu de la société des Mythes, considérablement affaibli en pouvoir, alors que l'influence d'Yvan a grandi. La Police lui explique qu'Abraham a été relâché en 2004, et que l'année où « Alucard » a lui-même disparu, son père aussi. Pourquoi mettre autant de temps à lui révéler la vérité ? Sans doute parce qu'Yvan était considéré que comme un humain plus ou moins utile. C'est un membre de la Police, avec qui il s'entendait bien qui a fini par cracher le morceau.

Dès lors, Yvan El Sing cherche sa fille, et à se venger d'Alucard. Il fait partie d'une spirale infernale, enclenchée par son père.
 
 ▬ Pouvoirs/capacités spéciales :
Musique d’ambiance : lorsqu’il est en présence d’un mythe, une musique se déclenche, souvent similaire à l’ouverture de la Chevauchée des Walkyries de Wagner ou à celle de la 5e Symphonie de Beethoven. Il est le seul à entendre cette musique.
Yvan vieillit plus lentement qu’un humain normal, il est aussi plus résistant. Son médecin lui prévoit depuis dix ans un cancer des poumons qui n’arrive jamais, vu qu’il fume comme un pompier.
Yvan est capable de couper des oignons sans pleurer, et de manger de l’ail sans avoir mauvaise haleine.
Entrée dramatique : lorsqu’Yvan rentre dans une pièce, malgré son physique quelconque, toutes les têtes se tournent vers lui. La plupart du temps, les gens se demandent pourquoi ils ont accordé de l’attention à un type, qui a des allures de professeurs d’histoire de Saint-Denis.
Yvan est maudit : il ne peut pas boire de boissons chaudes. En effet, il suffit que sa main touche la tasse pour que le liquide refroidisse. En contrepartie, il comprend ce que les pigeons parisiens racontent.



Mental et physique

Antoine Deschamps a écrit :
Propriétaire désagréable, radin, qui prétend que son épée en plastique est Excalibur. A FUIR !!!!!
Marie Sylvin a écrit :
Jerecomande pas ! El Sing ne sait pas négocier et en plus, il met des gousses d'ail partout ????
Yves Laurent a écrit :
Endroit plein de charmes, on se croirait dans une bande dessinée franco-belge. Le propriétaire avec son petit accent anglais saura vous conseiller avec expertise.

Yvan claqua son ordinateur portable, il le caressa, comme s'il plissait un tissu froissé jusqu'à ce qu'il soit parfaitement lisse. Puis, il croisa les bras, les jambes, et la cigarette coincée dans ses lèvres minces et pâles, il zieuta le plafond. Un pigeon s'était posé sur l'une des poutres, il émettait un roucoulement amoureux, et Yvan roula ses deux pupilles noires, agacé.

« Non, c'est toujours non, Jean-Pierre. De toute façon, pour lever le sort, il faut que l'amour soit sincère, et tu crois que je t'aime sincèrement ? La dernière fois que j'ai aimé quelqu'un... bref.
— Yvan... juste un bisou.
— J'ai dit non.
— Alleeeezz, s'teuplait, on s'est pas ce qu'il peut s'passer.
— Moi, je sais très bien, ce qu'il va se passer Jean-Pierre, répliqua El Sing en pointant sa cigarette vers le pigeon. Je vais t'embrasser, et je vais me choper toutes les maladies du monde. Franchement, tu t'es vu ? T'as ton plumage tout terne, là, c'est pas comme ça que tu vas choper de la donz... »

Yvan s'interrompit soudain, il plissa le front, et il tourna la tête, lentement vers l'entrée de sa boutique. La grande porte en verre était ouverte sur une dame, d'un âge certain. De bigoudis et de manteau de fourrure, elle porta ses doigts gantés vers sa bouche. Yvan remarqua que son fond de teint accentuait les rides de son visage, et lorsque tous les deux s'échangèrent un regard dans un silence suintant de malaise, elle referma la porte sans le moindre bruit. Yvan se redressa, il tendit le cou, afin de la voir traverser en trombe le trottoir d'en face, et se cacher chez le coiffeur.

« Merde... m'fin bon, fit Yvan en agitant la main pour couper la fumée de sa cigarette en deux. Les vieilles parisiennes, on sait tout ce que c'est. Elle m'aurait fait chier, de toute façon.
— Yvan... elle avait l'air d'avoir du fric.
— Autant qu'elle le dépense pour se faire un ravalement de façade efficace.  »

Jean-Pierre émit un roucoulement, il dressa ses deux ailes et secoua son petit corps gris. Il s'envola, et il se déposa sur le bureau d'Yvan. Tous les deux se jaugèrent, Jean-Pierre avec ses deux yeux globuleux de pigeons, et Yvan, avec son air patibulaire. Yvan était de loin la personne la plus banale qu'il était donné de croiser dans Paris, et dans cette ville surpeuplée, ce n'était pas peu dire ! Grand et sec, il avait des allures de vieux professeur d'histoire gauchiste, avec ses cheveux châtains qui encadraient un visage anguleux. Son nez long, courbé comme celui d'un corbeau se gonfla, lorsqu'il reprit une bouffée de nicotine. Malgré son look d'ancien Sorbonnard des années 80, Jean-Pierre trouvait une forme d'attirance aussi bien sexuelle que spirituelle pour cet énergumène à l'humour aussi prononcé que ses arcades sourcilières. Malheureusement pour Jean-Pierre, il n'était qu'un pigeon, mâle, et ses vagues désirs de devenir le Prince Charmant qui épouserait le fils de Van Helsing étaient aussi tangibles que les volontés politiques d'un étudiant de droit sous ecstasy.

Bref, l'amour ne durerait que le temps des études, et serait corrompu par les avis tranchés de papa sur l'émigration.

« Me fait pas ces yeux de pigeons fris, Jean-Pierre, ça ne marchera pas.
— Oh tu sais, Yvan, tu peux me cuisiner quand tu veux, roucoula Jean-Pierre en remuant son popotin plein de plumes. »

Yvan ne répondit pas, mais il lui lança un regard blasé, digne d'un père de famille.
Sans famille.

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Yvan râla, il rouvrit son ordinateur, et il regarda le dernier avis Google qu'on venait d'émettre. Jean-Pierre sautilla, et pencha le bec vers l'écran.

« Qu'est-ce que ça dit ?
— Que je suis un vieux fou acariâtre qui parle aux pigeons... gneugnuh. »

Yvan fit craquer ses doigts, prêt à clapoter sur l'ordinateur, mais il s'arrêta net. Il haussa les sourcils, et au final, il décida de faire un tour sur la page Instagram de Barbara Handler. Il tapota le bout de sa cigarette dans son cendrier.

« Ah ! Sacré morceau ! Reconnu Jean-Pierre en sautillant sur son clavier. »

Yvan émit un grognement, il prit le pigeon entre ses grandes mains minces. Délicatement, avec précaution, il le déposa à côté. Il garda le silence, sa cigarette continuait de frapper le rebord de son cendrier. Finalement, Yvan reprit une bouffée de nicotine, il avisa l'anneau qu'il n'avait jamais enlevé - malgré le divorce. Puis, son attention se reporta sur le contenu du post de Barbie. Ce n'était pas tant la photo qui l'intéressait, mais ce qu'elle racontait.

Yvan soupira, il se demanda, si Judith montrait autant de gentillesse, là où elle était.

Si sa fille était quelque part.

informations en vrac
Yvan fait 1m88 pour 70 kg, c'est un grand maigre qui se tient pas très droit —Il a gardé sa bague de fiançailles, malgré le divorce —Pour les humains, il est un vieux type chiant, dur en affaire, et dont la boutique d'antiquité est un bric-à-brac bordélique. - Pour les Mythes... cela dépend, ceux qui ne l'ont pas pris au sérieux l'ont regretté —Il collectionne les trèfles à quatre feuilles, les timbres, les « Mythes » —Il tient des archives de tous les Mythes qu'il a affrontés, ou qui sont dans son collimateur, des archives écrites à la main qu'il scanne sur l'ordinateur —Avec le temps, Yvan a fini par détester son père, responsable de la mort de sa mère et de son ex-femme —Il est toujours à la limite, lorsqu'il faut payer ses factures —D'ailleurs, sa voiture est une catastrophe écologique, mais elle roule, à quoi bon en changer ? - Il devrait faire des travaux dans sa boutique, il devrait —Déteste le glam rock, à cause du vampire qui a tué sa femme et enlevé sa fille —Espère toujours retrouver Judith, malgré les années —Dans sa boutique, on peut trouver Excalibur, transformé en épée en plastique, mais qui révèlera son véritable pouvoir lorsque son élu la touchera —Il a un avis sur TOUT —Surtout sur les choses qui ne le concernent pas —Vieux jeu —Esprit pragmatique, mais complotiste et superstitieux —Il serait un anti-masque, à 100% —Il a clairement des Daughty Issues, la plupart du temps, elles le prennent pour un mec chelou —Par contre, il engueule facilement les petits cons qui font du harcèlement de rue. — En leur jetant de l'ail à la figure —S'ils répliquent, les pigeons viennent l'aider —Ce sont ses indics et ses amis.

Histoire et vie présente
« Papaaaaaaaa ! Pourquoi tu laisses toujours un gâteau sur la fenêtre ?
— C'est pour les Brownies, mon Chat.
— Les Brownies ? Mais on les mange ?
— Non, mon coeur, sourit Yvan en se baissant. »

Judith gesticula, elle avisa le gâteau au chocolat rompu à la main, que son père avait déposé sur le rebord de la fenêtre. Elle gonfla les joues, les yeux se fermaient tous seuls, et elle tentait vainement de jouer les grandes filles ; elle n'avait pas envie d'aller dormir.

« Et le lait ? Les Brownies, c'est des enfants ?
— On peut dire ça, mon Chat, ajouta Yvan. Les Brownies sont des esprits anglais, qui viennent aider à la maison, notamment quand une maman attend un bébé. »

Judith ouvrit grand les yeux, elle alla dire quelque chose, mais son père lui vola son nez. Elle protesta, elle tapa du pied, avant d'essayer de le récupérer. Yvan leva le bras, le pouce glissé sous son index, alors que sa fille cherchait à grimper sur son grand corps maigre. Au final, il la prit dans ses bras, et il se releva en même temps. Elle râla, elle gesticula, mais elle abandonna en posant la joue sur son épaule.

« Yvan, ne l'excite pas avant d'aller dormir, gronda Mina en faisant la vaisselle.
— Pardon pardon, ricana El Sing en se dirigeant vers sa femme qu'il embrassa sur le front. »

Mina se laissa attendrir, elle roula des yeux, et elle caressa les cheveux de Judith. De sa mère, la petite fille avait hérité de son abondante chevelure brune et bouclée, et d'Yvan, elle avait obtenu les traits anguleux. Judith bâilla et se pencha vers sa mère, elle l'embrassa sur la joue en lui souhaitant bonne nuit.

«  Le petit chat s'endort déjà, tu as vu, mon Bel Amour ? »

Mina soupira, blasée ; elle souriait, pourtant. Yvan lui fit un clin d'oeil, avant de quitter la cuisine. Ses doigts se perdaient dans la tignasse épaisse de Judith, et dans les bras de son père, l'enfant avait la sensation d'être immortelle.

« Tu raconteras une histoire, papa ?
— Bien sûr, tu connais l'histoire de Jack, le tueur de géants ?
— Mmmmh... pourquoi il tue le géant ?
— Eh bien, mon Chat, tout commence quand... »

Quand le soleil se lève, et qu'Yvan se retrouve seul avec ses souvenirs. La nuit, c'est le début des histoires de chasse, de vampire, de loups-garous. La nuit, c'est la couverture qui s'ouvre sur autant de mythes qu'il y avait d'humains dans l'univers ; des étoiles, plus ou moins fortes, des étoiles, plus ou moins sur le point de s'éteindre. Tout avait commencé, quand son père l'avait arraché des bras de sa mère. Tout avait commencé, lorsque le fils de Van Helsing avait créé sa propre légende, jusqu'à dénaturer l'originel. Tout avait commencé, lorsqu'il avait tenté de tuer Alucard.

Ce soir-là, tout commença lorsqu'Yvan rentra dans un pub, The Quiet Man était aussi caché que le sous-entendait sa devanture verte. Et contrairement à son nom, il régnait une cacophonie délirante entre ses murs ; les conversations allaient bon train, les commentaires fusaient, au même rythme des verres qu'on trinquait. Pourtant, lorsqu'Yvan posa un pied dans le pub, le silence régna ; une seconde. Une seconde, durant laquelle les têtes se tournèrent en sa direction, toutes, sans aucune exception. On le dévisagea, on se demanda ce qu'il foutait là, et pourquoi on lui donnait autant d'attention. Une fois qu'on se rendit compte qu'il avait autant d'intérêt qu'un cours de philo, on l'oublia et on retourna à ses petites occupations. Yvan soupira, avant de raccrocher son attention sur le seul homme qui ne s'était pas désintéressé de lui. Bien plus grand que lui, des jambes et des bras interminables, coincé costume de marque, tiré à quatre épingles, Papa-Longue-Jambes semblait aussi mal à l'aise que Manu Maton en pleine visite d'un centre pour SDF.

Yvan louvoya entre les tables, jusqu'à saluer le Mythe d'un signe de tête. Il prit place face à lui, et il commanda un Chivas. Papa-Longues-Jambes attendit qu'Yvan ait sa boisson pour prendre la parole :

« Bonsoir, monsieur El Sing.
— Bonsoir, Jean. »

Papa-Longue-Jambes contracta la mâchoire, les deux genoux collés l'un contre l'autre, avec son attaché-caisse entre la table et lui, il était mal à l'aise.

« Ne vous méprenez pas, monsieur El Sing, ce n'est pas dans mes habitudes...
— D'enquêter sur les autres Mythes ? Répliqua Yvan en haussant un sourcil. Pardonnez-moi, je pensais que votre entreprise axait ses activités autour du spectacle.
— Du spectacle ? Mais non... s'offusqua Papa-Longue-Jambes.
— C'était de l'ironie, le coupa Yvan d'un geste de la main. Eh bien, dîtes-moi tout.
— Tout ? »

Yvan prit une gorgée de Whisky, il sentait qu'il en allait avoir besoin.

« Eh bien... commença Papa-Longues-Jambes en penchant son buste vers El Sing, tout commença quand Madame Web...
— Je ne parlais pas de votre création, l'interrompit le vieux chasseur, en soupirant. Mais de la raison de notre entrevue. J'ai cru comprendre que d'habitude, vous confiez vos recherches à votre petit protégé.
— Certes... »

Papa-Longues-Jambes soupira, il observa longtemps - en vérité, moins d'une minute, mais le silence était gênant, il dura presque une éternité aux yeux d'Yvan - le sol, avant d'admettre avec une certaine douleur dans la voix :

« Cela le concerne directement, je ne peux pas décemment lui demander d'enquêter sur lui-même.
— La morale est relative, grinça Yvan en faisant tourner son verre entre ses doigts d'araignée.
— Non, ce n'est pas... Papa-Longue-Jambes posa les deux mains sur la table, il s'agit de vérifier si son psychologue... serait vous savez...
— Homosexuel ? Essaya Yvan, en arrachant un regard blasé de la part du Mythe.
— Voyons, monsieur El Sing, nous sommes en 2019, j'ai évolué avec mon temps.
— Vous avez ce ton, Jean, répliqua Yvan, ce ton qu'on emploie pour la chasse aux sorcières.
— Un... vous savez quoi... ?
— Un je sais quoi ? Il peut être autant de “quoi”, de “comment”, de “quand”, de “où”, le railla El Sing avec un gigantesque sourire. Bourgeois, plébéiens, oh... pire que tout : droitard, et pourtant, amateur de Jazz, ce sont les pires, ceux-là.
— Je parlais de vampirisme. »

Ce n'était pas tant le ton, un peu glacial, un peu retenu que Papa-Longues-Jambes qui arrêta Yvan. El Sing changea, en une seconde, son sourire avait disparu, ses pupilles avaient rétréci. Et lorsqu'il fit claquer son verre, en se redressant sur sa chaise, son attitude tenait celle du soldat, prêt à reprendre les armes.

« Ce... ce ne sont que des suppositions ! S'exclama Papa-Longues-Jambes, en sentant l'animosité d'Yvan lui transpercer la peau, aussi efficacement qu'un coupe-papier coupant toutes les pages d'un livre de contes. Mais... j'ai des raisons de croire une chose pareille, et votre famille...
— Ne parlez pas de ma famille, ordonna Yvan.
— Pardonnez-moi, mais... vous savez... je pense que...
 — Vous pensez, et moi j'agis. Quel est son nom ? Psychologue, vous avez dit ? »

Papa-Longues-Jambes acquiesça, il sortit de la poche intérieure de sa veste, une carte qu'il tendit à l'humain. Yvan la prit, il lu le nom, et sentit, dans son crâne, le martèlement coutumier de la Cinquième Symphonie de Beethoven.

« Je ne voulais pas, faire remonter de mauvais souvenirs, s'excusa Papa-Longues-Jambes avec bienveillance.
— C'est bon.
— Monsieur El Sing, je suis tristement touché par...
 — J'ai dit que c'était bon. »

Le ton était sans appel. Yvan glissa la carte dans sa poche, il vida d'une traite son Chivas, devant le regard ébahi du Mythe. Il se leva, et il maugréa :

«  Je vais vérifier si c'est vrai, vous savez comment me contacter. »

Et sans laisser le temps à Papa-Longues-Jambes d'ajouter quoi que ce soit, Yvan quitta The Quiet Man, en claquant la porte avec fracas. Une fois dehors, il soupira, il prit son briquet, ses cigarettes, et il se gorgea de nicotine. Au-dessus de lui, un pigeon un peu gros était en train de piailler, il peinait à tenir en équilibre sur la gouttière du pub. Yvan haussa les épaules, le pigeon s'envola, dès qu'il reprit la marche vers sa voiture. Entre temps, Yvan prenait rendez-vous sur doctolib avec Antoine Dastre via son téléphone portable. Lorsqu'il grimpa dans sa voiture, il attendit que le pigeon prenne place à côté de lui pour démarrer. Le véhicule crachota, il évacua un énorme pet de pollution tout autour de lui. Yvan enclencha la radio, où un vieil air de Claus Nomi passait.
Alucard et son accent allemand, Alucard et ses délires musicaux. Avant le glam rock, son ennemi de toujours s'était exercé au New Wave.

« Alors, c'quoi cette fois-ci ? Roucoula Jean-Pierre.
— Un vampire, annonça Yvan en bouclant la ceinture.
— Les vieilles rancunes ont la vie dure. C'est quoi qui passe, là ?
— Simple Man. »

Yvan posa les mains sur le guidon, mais avant de s'engager, il avisa le message sur son téléphone portable : son rendez-vous avait été confirmé.

« Yvan ?
— Ouais.
— Pourquoi t'as toujours un bout de brownie dans ta bagnole ? Demanda Jean-Pierre. »

Yvan haussa les épaules, il vérifia seulement que l'assiette, dans laquelle reposait un vieux bout de gâteau rompu à la main tenait toujours, en équilibre au-dessus de la boîte à gant. A côté se trouvait une bouteille de lait en plastique.

« Pour faire parler les pigeons. »

Conclu Yvan avec un soupir à fendre l'âme. Jean-Pierre se roula en boule sur le siège, mais ses yeux ne quittaient pas le regard de pierre qu'affichait le fils de Van Helsing.
Yvan El Sing
IRL
INRP
STATS
Yvan El Sing
# 28.10.20 1:10
Yve Van Hecke
Chasseur de vampires, vous avez dit ? [Yvan El Sing] L3vb
Surnom : Van Creepeul/Kreupel (un jeu de mots entre le mot anglais "creepy" et le mot flamand "kreupel" qui signifie "boiteux")
Espèce :Sorcier
Age : 20 ans
Nationalité : Flamand
Sexe & genre : Homme cis
Orientation : En couple avec sa canne
Situation conjugale : Voir au-dessus
Travail: étudiant à la Maison de la Louve
Revenu : classe-moyenne
Particularité(s) : Dysplasie de la hanche, diagnostiquée durant l'enfance. La rééducation a mal été prise en charge, et depuis, Yve utilise une canne pour soulager sa marche.
Avatar : Viktor - Arcane (LoL)

Caractère :
▬ Faux calme
▬ Grinçant
▬ Rancunier
▬ Passionné
▬ Attentionné
▬ Doux sous son cynisme
▬ Se surmène trop
▬ Résilient
▬ Ambitieux
▬ Bourreau du travail
▬ Expert en râteau (en donne sans faire exprès et s'en prend sans faire exprès)
▬ Un peu décalé et étrange
▬ Ne culpabilise pas de frapper ceux qui l'embête avec sa canne  
En Bref

Connaissance de l’univers magique :Yve est un garçon quelque peu étrange pour la plupart des gens, et surtout auprès de ses camarades. Passionné par la technologie des no-mags, il est persuadé que la magie et la science peuvent coexister. Il tend vers la technomagie ; c'est un esprit brillant, mais complètement buté, qui ne sait pas prendre soin de lui. Avant-gardiste, il n'est pas accessible aux autres. Soit parce qu'il juge ses camarades trop idiots, soit parce qu'il ne voit pas combien il peut être ennuyeux lorsqu'il s'épanche sur les avancées scientifiques humaines.


Points importants de l’histoire/chronologie :

1980 : naissance d'Yve dans une famille de sorciers, composée uniquement de garçons. C'est le petit dernier d'une fratrie de quatre. Sa famille s'intègre bien au monde humain.

1985 : rencontre d'Yve à l'école primaire avec Jean-Pierre, un no-mag passionné par... les pigeons. Passion qu'il refile bizarrement à Yve, qui l'étendra à tous les oiseaux. Les deux enfants échangent leurs livres sur le sujet comme des cartes pokemons.

1987 : la dysplasie à sa hanche se déclare. Au départ, il s'agissait de difficulté à marcher. D'abord, ses parents se persuadent que c'est à cause d'un cartable trop lourd - toujours chargé de livres. Mais avec les semaines, et même si Jean-Pierre prend l'habitude de porter le sac d'Yve à l'école et au retour, la situation s'aggrave. C'est Jean-Pierre qui ira informer la maîtresse de la situation, quand à la cour de récréation, Yve se retrouve incapable de se lever.

1988 : Yve est opéré à la hanche, mais sa rééducation est imparfaite ; ses parents sous-estiment la médecine humaine, et se persuadent être les mieux placer pour savoir ce qui est le mieux pour leur fils, malgré les conseils des humains. Au final, Yve devient dépendant de sa canne. Son entourage le surprotège trop, entre ses frères qui lui font - inconsciemment - sentir sa différence, et Jean-Pierre qui passe son temps à le défendre quand on se moque de lui, Yve grandit dans la frustration.

1990 : Yve intègre Myrdin, et commence à prendre ses distances avec son meilleur ami, bien malgré eux. Il prétend que sa famille veut l'envoyer dans un centre spécialisé, afin de garder le secret sur son caractère magique. Là-bas, il rencontre Mina, une sorcière d’origine tzigane de deux ans son aîné. Mina intervient, alors qu'Yve se fait embêter par des garçons plus âgé. Il n'apprécie pas, et lui tape la jambe  avec sa canne (oui). Les deux se battent et se retrouvent à faire des heures de colle ensemble.

1992 : Malgré tout, ils finissent par devenir amis, et Yve se rend compte qu'il en est amoureux. Pendant les vacances scolaires, il présente Mina à Jean-Pierre, et autant que faire se peut, les trois deviennent inséparables.

1994 : Mina demande à Yve de sortir avec elle, ce à quoi il répondra qu'il déteste sortir à cause de la foule. Six mois plus tard, il se rend compte qu'elle voulait devenir sa petite amie.

1995 : Mina a pris ses distances depuis avec Yve, c'était sa seule amie à Myrdin. Il pense comprendre, le jour où Jean-Pierre lui annonce qu'il sort avec elle. Ça le rend fou de rage. Ne sait pas exactement qui il jalouse. Il met fin à leur amitié.

1996 : Yve se prend une baffe monumentale dans le couloir, suite à une altercation avec Mina, voulant savoir pourquoi il s'est distancié. Grosso modo, Yve fait le combo du propos misogyne + racisme envers les no-mags. Il se persuade que Mina a préféré Jean-Pierre parce qu'il n'a pas de canne pour se déplacer, lui.

1997 : Mina et Jean-Pierre sortent définitivement de sa vie, quand Mina quitte Myrdin pour poursuivre ses études ailleurs avec son ancien meilleur ami. A partir de là, Yve se renferme totalement, ne sociabilise plus avec les autres, et se jette à corps perdu dans les études. Bref, c'est sa fuite pour ne pas reconnaître le vide qu'ils lui laissent. De plus, il se retrouve fasciné par l'histoire du clonage de Dolly.

Maintenant : étudiant en études supérieurs, Yve est un petit génie dans son domaine, et passe son temps libre à inventer des tas de trucs.

Pouvoirs/capacités spéciales : N'utilise pas le sort de lévitation pour se déplacer, car cela lui provoque des  vertiges.

Innovateur : Yve fait ses propres anti-douleurs via des potions à base  d'opiacé. Il a aussi une bonne tolérance à la douleur.
Capable d'inventer tout et n'importe quoi, surtout n'importe quoi : sa canne médicale est un mélange de technologie humaine et de magie. Au départ, c'est une canne médicale tout à fait banale qu'il a modifié ; on peut en dévisser le pommeau, et découvrir une espèce de sac sans fond à l'intérieur où il range ses anti-douleurs, par exemple.
D'ailleurs, la canne prévient les chutes. On bouscule Yve ? Elle réagira pour lui éviter de tomber.

Yv-à-brac : Yve a toujours les poches remplis de brols, il a tendance à collectionner les trucs humains, et les livres sur les oiseaux.

Ami des zoziaux : S'entend naturellement avec les pigeons, même s'il ne comprend pas ce qu'ils peuvent raconter. Ce n'est pas un garçon à fille, mais un garçon à pigeons, littéralement.

Il est né vieux et chiant, non ? : Se prend littéralement la tête avec ses professeurs, et n'hésite pas à montrer son désaccord dans une suite de débat enflammés. Une fois, il a été puni pour avoir traité l'un de ses professeurs de "vieux con carolo".

Ne cache pas son accent néérlandais, d'ailleurs, ça lui arrive d'insulter ses camarades wallons en flamand.




Mental et physique

Quand Yve se tenait debout, il avait des allures d'épouvantails mal nourris. La faute à ses cheveux noirs, bifurquant dans tous les sens, et du sébum brillant sur les pointes. Des vêtements relativement larges, souvent des pulls épais sous lesquels des chemises mal repassées dépassaient. Kreupel privilégiait les couleurs neutres, des tons chauds tels que le brun ou le bordeaux. Il faisait mine de ne pas se soucier de son apparence, mais il empestait le déodorant Axe. L'odeur ne lui allait pas, d'ailleurs ; « Provocation » ne collait pas à l'image de nerdz qu'il renvoyait. « Noix de coco et poivre noir », sérieusement ? À aucun moment Yve ne cherchait à savoir pourquoi les filles éternuaient à son passage, ou lançaient des sorts pour camoufler son parfum. Il s'en souciait peu, en vérité.

L'on dit qu'on entendait Kreupel cinq minutes avant de le voir ; le bruit de la canne, le pas claudiquant, et une toux de saisons l'annonçaient avant. L'on racontait qu'il était un jeune-vieux, avec des goûts dépassés, et hors du temps. Si l'expression « ok boomer » avait existé en 1999, force est de constater qu'on lui aurait attribué ce titre. Visage terne, émacié, des traits finit à la hanche, et un nez long en forme de bec de corbeau. Silhouette singulière à cause de ses difficultés à marcher, mais surtout pour cette façon de se tenir complètement tordue. Les épaules étaient pointues, les membres ressemblaient à ceux d'une araignée.

Des cheveux emmêlés, cachant un regard brun. Yve, souvent, on se demandait s'il ne sortait pas du grenier, tant ses vêtements semblaient prendre la poussière, et tant il sentait le vieux livre. Cerné, lèvres minces, qu'il se bouffait régulièrement.

L'esprit vif, et perdu malgré tout.

Toujours assis seul, avec les pigeons en train de roucouler à ses pieds. Les ongles rongés ou cassés, noircis de poussière, des poils dépassant sur le dos des mains, et une pomme d'Adam visible. Il étendait ses jambes, et il pouvait rester assis pendant des heures sans se rendre compte que le temps passait. Rêveur sans s'assumer.

« C'est laquelle de tes petites amies, Kreupel ?

- Hou verdomme je bek. »

Grosso modo : ferme ta gueule.

Les moqueries étaient régulières, et même si elles ne le touchaient plus vraiment depuis longtemps, Yve y répondait. Il avait besoin de se confronter aux garçons, se prouver quelque chose. On ne lui avait jamais connu de petites amies, alors c'était simple de prétendre qu'il était gay — peut-être que ce n'était pas faux, il l'ignorait lui-même. Aucune importance.

On voyait rarement Yve sourire, pourtant, ça lui donnait un certain charme. Des fossettes à faire tourner les têtes, et des yeux soudain pétillants. Un livre souvent sur les cuisses, des doigts qui prenaient plaisir à en caresser les pages, et l'oreille tendue pour écouter le roucoulement des pigeons. Mauvais caractère, difficilement approchable, mais passionné par ce qu'il faisait. Yve ne s'arrêtait jamais d'étudier, et il pouvait passer des nuits entières à dévorer des livres. Affamé d'apprendre, trop curieux, esprit allant trop vite ; il ne supportait pas quand les autres cherchaient leurs mots. Impatient, parfois nerveux.

Il entendit un battement d'ailes saccadé, et ses yeux se relevèrent sur un pigeon plus que banal. Un plumage gris, avec du blanc dans le cou, et deux yeux horriblement rouges. C'était moche, un pigeon quand même. Il leur préférait les chouettes et les colibris.

Le pigeon claudiquait, sa patte était tordue.

Yve soupira, il referma son livre, et les coudes sur les genoux, il observa la bête.

Est-ce qu'il avait l'air aussi pathétique que lui, quand il se déplaçait ?

Les autres pigeons ne semblaient pas voir leur ami mal au point ; ils se contentaient de l'ignorer. L'empathie ? Bah. Est-ce que les animaux en étaient-ils réellement doués ? Yve ne pouvait pas le savoir, il en doutait. Il ne croyait pas vraiment à la bonté, et pensait que les humains étaient une espèce animale plus évoluée que les autres. Au final, ils seraient comme les pigeons s'ils entendaient le bruit d'une détonation ; ils fuiraient en hurlant, sans se soucier des plus vulnérables.

Le pigeon blessé ne semblait pas plus le voir que les autres ne le remarquaient pas — est-ce qu'ils l'ignoraient ? Peut-être s'était-il battu pour une femelle, peut-être qu'il avait survécu à un chat ; Yve se posait plein de questions, et il nourrissait son esprit de toutes les théories possibles.

En silence, Yve prit sa canne, et se mit debout. Il abandonna ses affaires sur le banc, et il boita vers le pigeon. Les oiseaux continuaient de roucouler, et ils s'écartaient à son passage ; leurs plumes frémissaient. Il se posta devant l'animal à la patte abîmée.

Quel cliché lui renvoyait-on ?

Doucement, Yve s'agenouilla devant lui, en ignorant la douleur. Il tendit la main, puis il avorta son geste ; il préféra se saisir de sa baguette magique.

Lorsqu'Yve prononça le sort de guérison, sa voix fut douce, rauque.

Le pigeon roucoula, il le regarda enfin, puis il s'envola sans demander son reste. Yve se redressa, péniblement, entouré de bêtes à plumes, et pourtant éternellement seul. Il souriait. Des fossettes à faire tourner les têtes, et un regard ravi.

Pour Yve, il n'y avait rien de plus beau au monde qu'un oiseau capable de voler. De constater sa silhouette qui se fait avaler par l'horizon.

C'est une jolie journée.





informations en vrac
Bûcheur de première catégorie — Se la joue intellectuelle de première, à prétendre qu'il lit des recherches scientifiques humaines en buvant du Cognac — en vérité, c'est du coca. - Il aime bien ça, le coca. - La caféine aussi. - Il écoute du Jazz — « Le grunge ? Ce n'est pas de la musique, écoute plutôt Billie Holiday » — Bref, Yve est déjà vieux et chiant, alors qu'il n'est même pas encore majeur — Plein de préjugés — très en décalage avec ses camarades. - Se croit plus malin que la moyenne. - Il l'est sur certains points, mais a de gros défauts de maturité sur d'autres — bizarrement, il a la 7e Symphonie de Beethoven et la Chevauchée des Walkyries en horreur — Ça lui provoque des frissons de dégoût. - Déteste qu'on lui souffle dans la nuque d'ailleurs. - S'il se tenait droit, Yve dépasserait le mètre quatre-vingt — Poids plume de tout juste soixante-cinq kilos. - Ne sait plus courir depuis longtemps. - Déteste prendre les transports en commun. - Peu passer des nuits blanches à inventer des trucs. - Du genre à commencer un prototype d'un skateboard capable de fonctionner à la magie solaire, et de l'abandonner à la fin de conception pour s'intéresser à autre chose. - Grand bordélique, mais il s'y retrouve parfaitement. - Probablement panromantique qui s'ignore. - Les pigeons roucoulent à son passage, sans qu'il ne sache pourquoi. - Quand il s'assoit quelque part dehors, ils arrivent se coucher à ses pieds. - Pas doué avec les gens. - Très franc, et dit souvent des gros mots. - Son accent flamand est assez prononcé. - Finira probablement vieux garçon. - Ou inventeur fou. - Sa baguette est en noyer. - Doué de ses mains. - Pas de ses pieds. - Ne lancez jamais de débat avec lui. Il a toujours raison. - Se passionne sur un tas de sujets humains. - Se demande si on peut cloner les baguettes magiques. - Il s'habille comme un petit étudiant de science-po, ou comme un vieil informaticien, aux choix. - Aime les couleurs neutres, les cheveux bouclés, et les gens solaires. - Fait craquer les articulations de ses doigts pour énerver les autres. - Du genre sourire discret à fossette.


Histoire et vie présente
D'aussi loin qu'il s'en souvenait, Yve a toujours été spectateur.

Des jeux d'enfants, en train de courir pour toucher leurs voisins et le transformer en chat, il était celui qui devait arbitrer la partie. Des cache-cache, il était celui qu'on découvrait le premier, et qui attendait près de la maîtresse que tout le monde se retrouve. Durant les parties de la balle au prisonnier, ses frères faisaient semblant de lancer le ballon, afin qu'il puisse le rattraper - il tombait à ses pieds, et il n'avait qu'à le ramasser. Des jeux d'enfants, Yve gardait en souvenir sa mobilité réduite, et les autres qui ne savaient pas comment lui dire qu'ils ne voulaient pas jouer avec lui.

Mais avec Mina et Jean-Pierre, c'était différent.

Depuis longtemps, Yve s'était débarrassé de ses grognements, et il avait appris à mentir. Toujours, il leur soufflait avec assurance : « je préfère lire plutôt que de jouer à vos jeux idiots », et il se réfugiait sous un arbre. De là, il contemplait ses deux amis rire et se courir après, avec une tendresse que ses traits fatigués ne faisaient pas soupçonnés. La canne appuyée contre le tronc de l'arbre, une jambe repliée contre lui, et l'autre étendu, il faisait mine de lire. De temps en temps, c'était pour de vrai ; il se raccrochait aux histoires de Lovecfraft ou d'Huxley, puis leurs phrases se perdaient dans le tableau que ses amis formaient. C'était son jeu à lui ; veiller sur eux sans qu'ils s'en aperçoivent. Parfois, Mina ou Jean-Pierre attrapaient ses oeillades en plein vol, et lui faisaient signe. Yve répondait alors d'un geste faussement agacé.

Il appréciait être remarqué dans ces moments-là.

Les étés passés à contempler les jambes de Mina, dévoilées par une robe que le vent soulève, et les cheveux noirs aux boucles épaisses qui s'emmêlent. Se perdent parfois dans sa bouche, lorsqu'elle rit. Se couchent contre ses hanches. Passer ses doigts dans cette tignasse, Yve en rêvait. Et dans le soleil de l'été, la peau brunie de Mina brillait, et celle de Jean-Pierre semblait plus foncée encore. Des lèvres qui se retroussent sur des dents immaculées, quand il esclaffait sa bonne humeur. Yve pensait alors que tous les deux formaient un joli couple.

Les épaules qui se contractent, lorsqu'il voyait Jean-Pierre attraper Mina par la taille.

Puis lorsque le soleil déclinait dans l'horizon, et que l'heure d'or les frappait en plein visage, Jean-Pierre et Mina revenaient à lui. Les yeux pétillants de leurs jeux, et les souffles courts ; le torse de Jean-Pierre qui se gonfle et se dégonfle, alors qu'il reprend sa respiration. Mina, en train de cacher sa poitrine avec le gilet qu'elle lui avait demandé de garder. Et elle se penchait, prête à aider Yve sans lui demander. Heureusement, Jean-Pierre était là pour lui rappeler :

« Tu sais, il a l'habitude. »

Yve se lève alors, range son livre, et leur rend leurs affaires jalousement gardées. Le pantalon salit et les membres fatigués d'être restés assis dans l'herbe, mais il était plus propre que ses deux amis. Quand Mina sourit dans le coucher de soleil, c'est comme si le monde d'Yve s'emplissait à ras bord du ciel.

Sur le chemin du retour, Jean-Pierre se poste toujours à sa droite, et Mina à sa gauche. Entre les deux, Yve semble plus frêle encore ; Jean-Pierre est grand et fort. À l'époque, Mina fait presque sa taille, ses joues rondes respirent la bonne santé. Elle parle. Tout le temps. Les mots se bousculent dans sa bouche, se perdent en chemin, ses mains bougent dans tous les sens. Yve lui dit souvent qu'elle est bête, et elle lui tire toujours la langue en réponse. C'est une boule d'énergie, un soleil en fusion qui explose sa bonne humeur dans les tréfonds de son coeur.

Mais celui qui ne quitte jamais Yve, et qui se tient toujours trop proche, c'est Jean-Pierre. Lorsque la rue vomit sa traînée de passants, et qu'il se sent assailli, vulnérable dans la foule, Jean-Pierre est toujours là.  Mina n'aime pas attendre, alors bien vite, elle se retrouve devant eux. Et bien vite, alors que les gens se pressent les un contre les autres, le pas hâtif et l'esprit encombré par la journée de travail, Yve se renferme. Mais Jean-Pierre est là. Il pose la main sur son épaule osseuse, lui évite de se faire percuter, ne dit rien et ne le quitte pas des yeux.

Le contact n'est pas intrusif, il est ferme et plein d'assurance.

Quand les doigts quittent son épaule, Yve sent son coeur qui se resserre.

« Mina ! »

Elle se retourne, elle est à un mètre devant eux. Jean-Pierre sourit en coin, et dans ce silence, elle comprend son reproche.

Et ce qu'Yve ne lui dira pas.

Ralentis, tu vas trop vite pour moi.

(Ne vous éloignez pas trop.)

(Restez près de moi.)

(Ne me quittez pas)

Yve était toujours seul pour manger au réfectoire. Et cela lui convenait très bien ; il n'avait pas à tenir une conversation sans intérêt, et à prétendre qu'il s'intéressait à ce qu'ils racontaient. Il avait simplement, une sensation vague de vide. Bien souvent, ça l'empêchait de finir son assiette. Dans ses moments d'égarements, il songeait qu'il aurait aimé que Jean-Pierre soit comme lui. Ses repas auraient été plus animés, s'il avait eu son (ancien) meilleur ami face à lui pour discuter des oiseaux, alors que Mina se serait plainte de leur « délire ». Mais ils n'étaient pas là. Ils n'étaient plus là.

On ne s'asseyait pas à la table d'Yve. Oh. Ce n'était pas parce qu'on le rejetait, mais bien parce que lui rejetait les autres. Tout chez lui criait : je ne veux pas de vous. La plupart du temps, ses affaires traînaient sur la table, et il lisait en même temps qu'il mangeait. Une fois, une fille lui avait demandé si elle pouvait prendre place face à lui, et Yve ne lui avait même pas répondu. Elle avait répété sa question plusieurs fois, jusqu'à abandonner. Et Yve ne lui avait donné d'attention que lorsqu'il avait entendu « crétin ».

Lui, un crétin ? Avec ses notes ?

Yve se complaisait dans cette solitude, il la connaissait par coeur, et elle le réconfortait. Pas de Mina pour pialler quand il parlait d'oiseaux — il n'avait plus personne à qui en parler -, pas de Jean-Pierre pour le coller quand il marchait dans le couloir - et plus personne pour lui donner ce contact doux, tendre, rassurant. Tranquille. Oui. C'était mieux ainsi. Plus la peine d'y penser. Et ça fait longtemps, maintenant. Peut-être l'ont-ils oublié. C'est mieux comme ça. Et Jean-Pierre ne pouvait pas faire partie de son monde. Et Mina était tzigane.

Il fait silencieux dans le réfectoire. Il s'en rend compte vers la fin du repas ; les autres sont là, discutent, rient. Pourtant, à côté d'Yve, face à Yve, il n'y a que le non-bruit. Même ses couverts n'en font pas, lorsqu'il coupe la viande ou qu'il rompt le pain. Personne à gronder de ne pas poser ses mains sales sur son livre.

Il est corné de partout, usé, la tranche se défait. Page 42 ? Une tache de chocolat en bas à droite, qui avale le mot « graine ». Yve sent le vieux livre, un peu la sueur, et le gel douche de mauvaise qualité. Mais le livre, lui, il sent la lavande - Mina adorait cette odeur.

Autour d'Yve, les autres  se lèvent en faisant grincer les chaises au sol. Les conversations continuent, la vie suit son cours, et lui, il n'a que le silence en ami. Il s'en va toujours en dernier, ou le premier ; jamais avec la foule.

Il n'y a plus personne pour se proposer de porter son sac. Ah. Yve se souvient de cette dispute ; Mina qui lui reproche de ne jamais vouloir la laisser porter ses affaires.

Alors que Jean-Pierre, lui, il a le droit.

(Pourquoi faire tant de jalousie pour ce détail ?)

Jean-Pierre, c'est différent.

(C'est parce que c'est une fille ?)

Les choses, elles ont toujours été ainsi entre eux.

(Tu es son soleil, Mina, ce n'est pas pareil.)

C'est un truc de mecs, Jean-Pierre le fait depuis qu'ils sont gamins.

(Et Jean-Pierre, c'est une présence rassurante, sa béquille, tu vois ?)

Tous les deux, vous avez un rôle dans son coeur. Uniques.

Quand Yve se retourne vers la table vide, il songe que ça aurait été bien...
Que Jean-Pierre soit un sorcier, pour pouvoir partager ces moments avec lui.
Il disait souvent qu'Yve ne savait pas mentir. Pourtant ! Il lui mentait depuis le début.

« Je n'ai pas besoin de vous, de toute façon, vous êtes deux gros NAZES ! JE VOUS DÉTESTE ! »

Yve soupire.
D'aussi loin qu'il se souvenait, Yve a toujours été spectateur.
Mina et Jean-Pierre l'ont distancié depuis longtemps.

C'est trop tard pour les rattraper.
C'est de leurs fautes.

(Vous m'avez abandonné)
(Je vous aimais tous les deux, moi)



Yvan El Sing
IRL
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STATS
Yvan El Sing
# 28.10.20 1:11
Hors rp
Chasseur de vampires, vous avez dit ? [Yvan El Sing] 4108146008
Pseudo et pronom : Antagoniste (encore uwuwu)
 ▬ Où as-tu connu VM: Un petit moineau me l’a soufflé
 ▬ Double compte : Numa Maggiorano
 ▬ Connaissez-vous bien une des trois villes du forum ? : Les banlieues RPZ, un peu Paris, un peu Bxl.
 ▬ Avez-vous un ou plusieurs domaines de connaissances ? : Je suis du genre à tout lire, mais à être expert de rien.
 ▬ Avez-vous déterminé comment et si votre personnage aura des liens avec ses autres vies ? Ouaip... Yvan Fab' aura une consternation profonde pour tous les jeunes bobos-poète-maudit, et Yvan Magica ne supportera pas les vieux types moralisateur.
 ▬ Une dernière chose à dire ? : Je vous aime, j’aime toujours autant la commu’, et les trois ambiances sur le fow’ ♥
L'Omniscient
IRL
INRP
STATS
L'Omniscient
Admin
# 29.10.20 14:38
Pré-fiche validée


Tu as craquée, tu as craquée, tu as craquéeeeeeee <3 <3 <3
Yvan est un peu fantastique. Il est tellement pathétique et drôle à la fois, il y a pleins de trouvailles très cons et géniales !
Sinon j'ai compris qu'en lisant ta fiche que ça faisait "Yves Van hellsing" ahah :')

Et Abraham est donc un gros psycholopathe qui trouve que c'est drôle d'appeler son fils "Yve-Bram" :') (d'ailleurs je connaissais pas la version de Yve sans s .)
Va nous écrire la suite grande folle!

[EDIT du 17/10/21 pour magica]
Ah toi et ton amour des associaux :') Yve ressemble sur certains points à Numa même si c'est un personnage bien plus léger ! J'aime définitivement le petit lien entre Yve et Yvan avec les pigeons et je suis grave curieuse de voir comment tu vas traiter de la technologie et de la magie ! Et j'espère qu'il va renouer avec ses deux amis ;; je veux de l'amour moi !

L'Omniscient
IRL
INRP
STATS
L'Omniscient
Admin
# 01.11.20 12:34
Fiche validée

Cette fiche est mythologique /sors/
J'aime les personnages tragi-comiques et tu y arrives parfaitement avec Yvan. Il est si doux ce passage avec sa fille et l'histoire avec Jean-Pierre olalala ! Je ship à fond. Meilleur couple du forum :')
J'apprécie aussi l'ouverture que tu as laissé avec Numa, Papa-longues-jambes et Antoine ! ça promet de l'action !
Je suis grave impatiente de te voir en jeu !

[EDIT du 22/10 pour Magica]
Chasseur de vampires, vous avez dit ? [Yvan El Sing] 4108146008
I SHIP IT . Merci de contenter mon coeur de guimauve. Je veux une happy ending aussi un jour hein !
Sinon ta description physique est si perf :') tant de grâce dans ce perso, un vrai tombeur (en vrai, j'adore le detail de la fossette qui change tout le perso c'est grave chou ;;)
IRL
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